Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Cherfa, a lancé un programme de développement de la filière des légumineuses sèches pour la campagne 2024-2025. Ce programme vise à réduire les importations de pois chiches et de lentilles, deux produits dont la consommation locale reste soutenue.
Les premiers résultats tangibles de cette initiative se lisent dans les statistiques d’ensemencement. Plus de 100 000 hectares ont été semés au cours de la campagne agricole 2024-2025, un chiffre qui dépasse les ambitions initiales du ministère. Cette superficie représente un potentiel de production considérable si les conditions climatiques et techniques se montrent favorables.
Des subventions revues à la hausse pour convaincre les producteurs
Le Gouvernement a revu ses calculs financiers pour rendre le programme attractif. Les subventions à la production ont connu une revalorisation substantielle : de 2 600 à 4 000 dinars par quintal pour la lentille, soit une augmentation de 53,8%. Le pois chiche bénéficie d’une hausse encore plus importante, passant de 3 000 à 5 000 dinars par quintal, représentant une progression de 66,7%.
Cette politique tarifaire répond à une logique économique précise. Les autorités cherchent à compenser les risques inhérents à ces cultures et à garantir une rentabilité suffisante pour mobiliser les agriculteurs. Les mesures d’accompagnement et de sensibilisation complètent ce dispositif incitatif, créant un environnement propice à l’adoption de ces nouvelles orientations productives.
L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) endosse un rôle de régulateur dans cette nouvelle configuration. L’organisme supervise les importations et organise la distribution des légumineuses sèches, garantissant ainsi la stabilité des prix sur le marché national. Cette fonction de stabilisation s’avère déterminante pour maintenir l’équilibre entre offre locale naissante et demande domestique soutenue.