Le ministère des Transports algérien vient d’annoncer un budget de 500 milliards de dinars, soit près de 4 milliards de dollars, pour renouveler son parc ferroviaire. Cette allocation budgétaire, présentée par le ministre Saïd Sayoud devant le Conseil de la nation, représente l’un des investissements les plus conséquents du secteur depuis des décennies.
Cette enveloppe financière répond à une réalité économique contraignante : le réseau ferroviaire national accuse un retard d’investissement qui pèse sur sa compétitivité. Les infrastructures vieillissantes et le matériel roulant obsolète ont progressivement détourné les flux de transport vers la route, générant des coûts supplémentaires pour l’économie nationale.
À ces 4 milliards de dollars s’ajoutent d’autres investissements dans les infrastructures ferroviaires. Lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales, le ministre des Travaux publics Lakhdar Rekhroukh a détaillé les réalisations récentes du secteur. Il a annoncé la réalisation et la mise en service de 814 kilomètres de nouvelles lignes durant les cinq dernières années, dans le cadre de la mise en œuvre du programme ferroviaire national.
Dans le même sillage, le ministre a précisé que plusieurs tronçons de la rocade des Hauts-Plateaux, reliant Tébessa (Est) à Sidi Bel Abbes (Ouest), seront livrés prochainement. Le tronçon Frenda-Tissemsilt (73 km) entrera notamment en service avant fin 2025, permettant l’exploitation totale de cette rocade stratégique.
Concernant la ligne minière Ouest, Bechar-Tindouf-Gara Djebilet, sur une distance de 950 km, M. Rekhroukh a rappelé la réception récente du tronçon Béchar-Abadla, d’une longueur de 100 km. La réception d’un tronçon supplémentaire entre Tindouf et Gara Djebilet, d’une longueur de 135 km, est prévue en juin prochain, tandis que les travaux sur le reste du projet seront achevés fin 2025.
Le ministre a souligné l’introduction d’un nouveau mode de réalisation ayant permis d’atteindre un rendement record dans le rythme de concrétisation des nouveaux projets. Le secteur s’attelle désormais à développer l’infrastructure ferroviaire dans le cadre d’une vision globale visant à réaliser un développement équilibré sur l’ensemble du territoire national.