Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a annoncé que le volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et la Turquie a atteint 6,42 milliards de dollars en 2024. Cette déclaration, faite ce lundi lors de la troisième réunion du Groupe de planification conjoint algéro-turc, confirme la tendance positive des relations économiques entre les deux pays.
Les chiffres montrent que l’Algérie et la Turquie construisent une relation commerciale de plus en plus solide. En 2023, l’Algérie a déjà exporté pour 3,6 milliards de dollars vers la Turquie, tandis que les importations algériennes en provenance de Turquie s’élevaient à environ 2,5 milliards de dollars. Le volume total des échanges a ensuite atteint 6,42 milliards de dollars en 2024, démontrant la vitalité de cette relation commerciale.
L’objectif d’atteindre 10 milliards de dollars d’échanges commerciaux avait été fixé dès juin 2024. À l’époque, les discussions préparatoires entre les deux pays avaient déjà mis en avant cette ambition commune. Ahmed Attaf réaffirme aujourd’hui cet engagement, suivant ainsi les orientations définies au plus haut niveau des deux États.
Un partenariat économique diversifié
La présence économique turque en Algérie est substantielle. On compte aujourd’hui 1.400 entreprises turques dans le pays, dont 60 dans le secteur de la construction. Les investissements directs turcs s’élèvent à 6 milliards de dollars.
La coopération couvre désormais de nombreux domaines stratégiques dont l’énergie, l’industrie, le textile, l’agriculture et les travaux publics. La connectivité entre les deux pays s’est également renforcée avec 80 vols hebdomadaires, facilitant les échanges commerciaux et touristiques.
Aussi, pour atteindre les 10 milliards de dollars visés, plusieurs secteurs prioritaires ont été identifiés par Mohamed Attaf, à savoir produits agricoles et alimentaires, produits mécaniques et électroménagers, industries plastiques et d’emballage, ainsi que le tourisme et les services.
L’Algérie offre également à la Turquie un accès privilégié aux marchés africains à travers la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), constituant ainsi un atout stratégique pour les entreprises turques souhaitant s’implanter en Afrique.