Ce mercredi 26 novembre, les prix du pétrole ont ouvert la journée sur une petite hausse. À 06 h 28 GMT, le Brent de janvier 2026 progressait de 0,38 pour cent, à 62,72 dollars le baril. Le WTI suivait la même direction avec +0,43 pour cent, à 58,19 dollars. Ces mouvements effacent à peine la baisse marquée de la veille, lorsque les deux références avaient perdu autour de 1,5 pour cent.
La séance précédente avait été dominée par une information sensible : selon plusieurs sources européennes, le président ukrainien serait prêt à avancer vers un cadre soutenu par Washington pour mettre fin à la guerre, avec encore quelques points de désaccord à régler. Ce simple signal a suffi à entraîner une correction des cours. Pour le marché, un scénario de désescalade pourrait réorganiser rapidement les flux d’énergie, notamment ceux liés au pétrole russe.
Cette perspective nourrit déjà des projections plus basses. L’analyste Tony Sycamore, chez IG, estime qu’un accord sur la guerre conduirait à un assouplissement rapide des sanctions occidentales. Dans ce cas, le WTI pourrait glisser vers 55 dollars. Il rappelle que le marché reste en attente de signaux plus clairs. Pour l’instant, le risque dominant reste celui d’une poursuite de la baisse, sauf si les discussions trébuchent.
Une hausse peu solide
Le rebond observé ce mercredi manque de profondeur. Priyanka Sachdeva, analyste senior chez Philip Nova, parle d’une “pause technique”, alimentée surtout par deux facteurs : des baisses de stocks par endroits et des achats destinés à couvrir les positions vendeuses. Ce sont des mouvements tactiques, pas un changement de tendance.
Elle souligne que les investisseurs intègrent désormais un excédent d’offre en 2026, sans catalyseur clair pour la demande. Le marché reste orienté vers le bas malgré ces petites remontées. Par ailleurs, les exportations russes vers l’Inde pourraient tomber en décembre à leur plus bas niveau en trois ans, dans un contexte de sanctions renforcées par Londres, Bruxelles et Washington.
Les stocks américains et la Fed en toile de fond
Les données publiées par l’American Petroleum Institute montrent une baisse des stocks américains de brut la semaine dernière, mais une hausse des stocks de carburants. Ce contraste illustre un marché hésitant. Avant ces chiffres, un sondage Reuters anticipait au contraire une hausse de 1,86 million de barils.
Le marché attend maintenant les données officielles de l’EIA, prévues ce mercredi à 18 h 30 heure de La Mecque. Elles pourraient donner la direction pour la fin de semaine. L’autre élément à surveiller reste les attentes autour de la Réserve fédérale. La perspective d’une baisse de taux en décembre gagne du terrain après la publication de chiffres montrant un ralentissement de l’inflation et des dépenses de détail. Ce contexte pourrait soutenir légèrement les prix du pétrole, sans renverser la dynamique globale.





