Si l’on croit le ministre espagnol de l’Environnement et du Territoire, Miquel Mir, des négociations entre les gouvernements algérien et espagnole seraient en cours, concernant le dossier de la zone économique qui affecte l’eau du Parc National Maritime Terrestre de Cabrera, rapporte l’agence catalane Europa press. L’Espagne serait » préoccupée » par l’éventualité que des projets de prospection offshore d’hydrocarbures soient menés par l’Algérie sur ce périmètre.
En effet, la zone en question avait été sujette à un décret publié par l’Algérie le 21 mars 2018, instituant l’élargissement de ses frontières maritimes.
S’agissant des négociations, notons que l’information a été rendue publique mercredi dernier lors d’une séance à l’assemblée espagnole, suite à une question de la députée du PP « Partido Popular », Virgina Marí, à ce sujet. Le ministre espagnol a répondu qu’ « il ne sait pas comment se déroulent les négociations » entre les deux pays.
Par ailleurs la députée espagnole, qui a qualifié l’affaire d’ « invasion de l’Algérie dans les eaux territoriales espagnoles » a exigée de son gouvernement son « rejet avec une totale fermeté ».
Selon Virgina Marí, le dossier a fait l’objet d’une discussion entre le Premier ministre espagnol, Miguel Sanchez, et ses homologues du gouvernement algérien, lors de sa récente visite à Alger.
De son côté, le ministre espagnol a affirmé que « ni lui ni le gouvernement auquel il appartient » ne sont en mesure de résoudre ce problème, qui découle d’une « question de souveraineté entre les deux pays ». D’autre part, il a fait part de « sa plus grande préoccupation » quant à d’éventuels projets de prospection pétrolières offshore, qui seraient menés sur ce périmètre, objet du litige.
Pour rappel, ce « quiproquo » avait été officiellement mis à nu par la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González Laya, qui avait exprimé le 19 février dernier, son désaccord avec le nouveau tracé des eaux territoriales algéro-espagnoles.
Une situation qui semblait être résolue quelques jours plus tard, lors de la visite effectuée par la ministre en Algérie.