Le baril de pétrole Brent coté à Londres s’affiche à 62,44 dollars ce mercredi en milieu de journée, en léger recul de 0,02 %. Une quasi-stabilité qui masque mal les tensions qui traversent le marché pétrolier à quelques jours des fêtes de fin d’année.
Le brut de référence européen évolue dans une fourchette étroite depuis plusieurs séances, oscillant entre un plus haut à 62,73 dollars et un plus bas à 62,20 dollars au cours de la journée. Sur douze mois, le Brent affiche néanmoins un gain de 42 %, signe que la tendance de fond reste favorable malgré les hésitations récentes.
Les opérateurs surveillent de près les derniers chiffres des stocks américains, qui ont pesé sur les cours. L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a fait état d’une hausse inattendue des réserves de brut aux États-Unis, alimentant les craintes d’un marché encore trop bien approvisionné. Un signal qui contraste avec les efforts de l’OPEC+ pour maintenir les cours à flot en prolongeant ses restrictions de production.
Dans ce contexte, les tensions géopolitiques continuent de jouer un rôle d’amortisseur. La crise entre les États-Unis et le Venezuela, évoquée dans les flux d’actualité, rappelle que le pétrole reste avant tout une matière politique, où un conflit peut faire basculer les équilibres en quelques heures.
Les analystes tablent sur une fin d’année en demi-teinte, entre demande mondiale encore fragile- notamment en Chine- et une offre contenue par les pays producteurs. Le Brent devrait continuer d’évoluer dans cette zone des 62 dollars, sauf coup de théâtre majeur d’ici au réveillon.