L’acier algérien sort des promesses pour peser dans l’économie. Quand il était au stand du complexe sidérurgique de Tosyali Algérie, pour l’ouverture de la 33e Foire de la production algérienne, le président Abdelmadjid Tebboune a dit clairement ce qu’il voulait: ouvrir le marché européen à l’acier algérien, tout en rendant le pays plus fort dans l’industrie.
Derrière ces mots politiques, le secteur de l’acier est en train de changer en profondeur. Un grand projet y contribue, le gisement de Gara Djebilet, à plus de 2 000 kilomètres d’Oran, qui commence à être exploité par le train.
Le train, clé d’une indépendance pour l’acier, entre Gara Djebilet et Oran.
Ce nouveau moyen de transport change tout pour l’acier algérien. Avant, on dépendait des matières premières importées ou d’une intégration incomplète. Maintenant, les usines pourront compter sur un gisement de fer important, un des plus grands du monde. Pour l’économie algérienne, c’est doublement important, moins d’importations et plus de valeur ajoutée, de l’extraction à la transformation.
Le chef de l’État a bien insisté là-dessus, demandant aux responsables de Tosyali Oran d’agrandir l’usine. Le but est de répondre à la demande du pays, mais aussi d’exporter plus. C’est une invitation claire à voir les choses en grand pour l’industrie.
Tosyali et l’Europe : les quotas et la réciprocité
L’Europe veut beaucoup d’acier d’Oran, mais les quotas qu’elle impose paraissent ne plus coller au marché. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, les quotas prévus pour trois mois sont épuisés en une semaine à cause de la forte demande, selon les représentants de Tosyali.
Le président Tebboune a critiqué cette situation, rappelant que l’Algérie, elle, ne fonctionne pas avec des quotas avec l’Europe. Au contraire, elle leur donne un avantage commercial clair. D’où son appel clair à la réciprocité, si le marché algérien est ouvert, celui de l’Europe doit aussi l’être, sans trop de bâtons dans les roues. Au-delà de Tosyali, si l’acier algérien peut entrer librement en Europe, ce serait une grande aide pour l’économie algérienne.
Ça augmenterait les revenus d’exportation hors pétrole et gaz, ça consoliderait les emplois dans l’industrie et ça remettrait l’Algérie au premier plan de l’acier dans la région et en Méditerranée.
Avec Gara Djebilet, le train du Sud, et une industrie sidérurgique maintenant complète, l’Algérie ne demande plus de faveurs. Elle met en avant des arguments solides, capacité, qualité, gros volumes et prix compétitifs. Le message du président est clair, l’acier algérien est prêt. Il ne reste qu’à l’Europe d’adapter ses règles à ce que le marché demande.





