Le Maroc a été retenu parmi les six pays africains bénéficiaires du deuxième cycle de financement de l’Acumen Resilient Agriculture Fund II (ARAF II), un fonds d’investissement de 132 millions de dollars destiné à renforcer la résilience climatique des petits exploitants agricoles.
Aux côtés du Maroc figurent la Côte d’Ivoire, l’Égypte, le Ghana, le Nigéria et l’Ouganda. L’objectif principal de ce fonds de capital-risque est de financer des entreprises agricoles innovantes afin d’améliorer la productivité, la sécurité alimentaire et l’adaptation au changement climatique, tout en favorisant l’inclusion économique des populations rurales.
Une approche intégrée et technologique
Le fonds ARAF II entend accompagner financièrement des entreprises opérant dans les chaînes de valeur agricoles à travers trois axes clés : l’accès à des intrants adaptés au climat, la digitalisation des services agricoles et la promotion de produits financiers inclusifs comme les crédits abordables, l’épargne ou les assurances agricoles (assurance météo, bétail ou rendement).
L’approche du fonds repose également sur la création de plateformes d’agrégation qui proposeront des solutions intégrées : formations techniques, accords d’achats garantis pour stabiliser les revenus des agriculteurs, ou encore services d’information sur la météo et les prix du marché.
Investissements ciblés et impact à long terme
La période d’investissement s’étalera sur six ans, avec une durée totale du fonds fixée à douze ans. À son terme, près de 20 millions de bénéficiaires directs et indirects sont visés dans les six pays sélectionnés. Au Maroc, la répartition des financements dépendra des projets proposés et validés par le fonds.
L’ARAF II s’inscrit dans la continuité du premier cycle (ARAF I), avec une stratégie d’investissement orientée vers l’impact social et environnemental, visant à soutenir les petits agriculteurs face aux aléas climatiques comme la sécheresse et les inondations. Il ambitionne également de renforcer la transformation numérique de l’agriculture marocaine et de stimuler l’entrepreneuriat agricole local.