L’Algérie compte 1,1 million de commerçants du détail, représentant 42% des 2,4 millions d’opérateurs immatriculés au Centre national du registre du commerce (CNRC). Ce chiffre souligne le rôle central du commerce de détail dans l’approvisionnement du marché national et la satisfaction des besoins quotidiens des citoyens.
La ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Amel Abdellatif, a rappelé ce constat lors de la première session ordinaire du Conseil national de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), organisée sous le thème « Le commerce électronique, enjeu de l’économie numérique ». La rencontre a réuni des cadres et représentants de plusieurs secteurs ministériels ainsi que des membres des deux chambres du Parlement, sous la présidence du secrétaire général de l’UGCAA, Issam Bedrissi.
Selon la ministre, le tissu économique algérien est largement dominé par le commerce de détail (42%), suivi des services (37,6%) et de la production (14,45%). D’autres secteurs restent marginalisés : commerce de gros (4,45%), importation en l’état (0,9%), exportation (0,31%) et production artisanale (0,18%). Ces données mettent en évidence la nécessité d’élargir la base des commerçants dans les secteurs moins représentés, notamment grâce au développement du commerce électronique et des plateformes numériques.
Mme Abdellatif a souligné que la réussite du e-commerce dépend de la complémentarité des rôles entre les acteurs publics et privés. Elle a salué les efforts de l’UGCAA dans l’accompagnement et la sensibilisation des commerçants, les encourageant à moderniser leurs pratiques tout en préservant l’éthique professionnelle.
La ministre a également insisté sur le rôle stratégique de la numérisation et du commerce électronique pour renforcer la compétitivité, créer de nouvelles opportunités de croissance et d’emploi, et soutenir la transformation numérique de l’économie algérienne. À ce titre, le ministère œuvre à renforcer le cadre juridique du e-commerce, à promouvoir les moyens de paiement électronique et à protéger le consommateur tout en favorisant la concurrence loyale.
Les travaux de la session ont inclus plusieurs exposés sur les perspectives de développement du commerce électronique et sur l’accompagnement des commerçants et artisans pour s’adapter aux mutations numériques. La rencontre s’est conclue par la signature d’une convention de coopération entre la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) et l’UGCAA, renforçant la collaboration pour moderniser le secteur.