M A G H R E B

E M E R G E N T

Algérie

Algérie-900 entreprises ferment pour ne pas prendre des crédits bancaires avec intérêts

Par Yazid Ferhat 22 octobre 2014
En dépit d’un budget avoisinant les 4 milliards de dollars, l’application du programme de mise à niveau des petites et moyennes entreprises par le gouvernement a échoué

Le Directeur Général de l’Agence Nationale de Développement des Petites et Moyennes Entreprises (ANDPME), Rachid Moussaoui, a affirmé au journal El Khabar que la réticence des chefs d’entreprises à prendre des crédits bancaires avec intérêts a poussé de nombreuses entreprises à fermer.

 

Pas moins de 900 chefs d’entreprises algériennes ont préféré fermer plutôt que de prendre des crédits avec intérêts bancaires, rapporte aujourd’hui 22 octobre le quotidien arabophone El Khabar, citant le Directeur Général de l’Agence Nationale de Développement des Petites et Moyennes Entreprises (ANDPME), Rachid Moussaoui.

Il s’agit de petites et moyennes entreprises situées dans les Hauts Plateaux et le sud algérien. Leurs patrons, d’orientation islamiste, refusent de s’acquitter des intérêts, « exigeant des autorités une solution à ce dispositif financier ».

Le directeur général des petites et moyennes entreprises au Ministère de Développement Industriel et de la Promotion de l’Investissement, Abdelghani Mebarki, a indiqué, dans un entretien accordé au quotidien arabophone, qu’une révision des lois régissant le développement des PME aura prochainement lieu à cet effet.

« L’Algérie loin de ses objectifs »

La révision de ces lois relatives au développement des PME, approuvées en 2001 est entrée en vigueur en 2013, concernera également la mise à niveau des PME, dont le nombre a atteint 745.000 en décembre 2013.

Abdelghani Mebarki révèle qu’en dépit d’un budget avoisinant les 4 milliards de dollars, l’application du programme de mise à niveau des petites et moyennes entreprises par le gouvernement a échoué.

Seulement 4023 entreprises ont pu adhérer à ce programme, dont 62% opèrent dans le domaine du bâtiment et des travaux publics, secteur non productif, contrairement au secteur industriel (16%) et agricole (5%).

Pour Rachid Moussaoui, le manque d’organismes d’assistance certifiés et le refus des banques d’accompagner les petites et moyennes sont les principaux facteurs d’échecs du programme de mise à niveau lancé par le gouvernement.

Citant Amar Ali Yahia du Forum des Chefs d’Entreprises, le quotidien arabophone évoque la nécessité de réviser les critères de sélection des petites et moyennes entreprises pour participer au programme de mise à niveau, sans se concentrer sur celles en difficultés financières ou structurelles.

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités Algérie

Diplomatie : la DGSE évoque des “signaux” d’Alger en faveur d’une reprise du dialogue avec la France

Le patron du renseignement extérieur français, Nicolas Lerner, a affirmé lundi 10 novembre avoir perçu des “signaux” en provenance d’Algérie traduisant, selon lui, une volonté de reprise du dialogue entre… Lire Plus

Actualités Algérie

Interdictions de voyage et affaires de corruption : ce que révèle le dernier rapport du BCLC

Le Bureau central de lutte contre la corruption (BCLC) a rendu public un rapport détaillé sur ses activités couvrant la période de 2020 à 2024. Selon les chiffres communiqués, l’organisme… Lire Plus

Algérie Algérie

Réformes politiques et médias : la vision de Tebboune face aux inquiétudes des partis

Le président Abdelmadjid Tebboune déplore l’absence de débat autour du projet de loi sur les partis politiques qu’il a soumis à discussion, affirmant qu’il ne souhaite pas faire adopter une… Lire Plus

Actualités Algérie

Rentrée scolaire : Statuts et manuels sous le feu des critiques

La rentrée 2025 s’annonce particulière. Derrière le calendrier et les salles de classe, c’est tout un modèle éducatif qui se retrouve questionné : statuts, programmes, manuels et langues sont au… Lire Plus

Á la une Actualités

Controversé mais promu… Saïd Sayoud jouit d’une « confiance spéciale » du Président

Dans une décision inattendue, le président Abdelmadjid Tebboune a surpris en maintenant Saïd Sayoud au gouvernement. Beaucoup l’annonçaient sur le départ, il hérite au contraire de deux ministères stratégiques :… Lire Plus