Ces derniers jours, le prix du poulet vivant connaît une baisse significative en Algérie. Sur le marché de gros, le kilogramme se cède désormais entre 210 et 223 DA. Ce niveau est très inférieur aux coûts de production, qui oscillent généralement entre 240 et 260 DA par kilogramme. Une telle différence met en difficulté de nombreux aviculteurs.
La baisse des prix du poulet est encore plus marquée dans la Vallée de la Soummam, dans la wilaya de Béjaïa. Dans cette région, le prix de vente du poulet vivant en détail ne dépasse pas les 280 DA par kilogramme. Dans certaines localités comme Ighzer Amorkane, le prix descend même à 250 DA le Kg. En conséquence, le prix de vente en détail ne dépasse pas 300 DA, ce qui représente une perte pour les producteurs.
Ce phénomène de baisse touche également le prix du poulet déplumé vendu dans les boucheries. Les prix en baisse entraînent une baisse du chiffre d’affaires pour les détaillants, mais surtout, ils affectent lourdement la rentabilité des aviculteurs. Ces derniers peinent à couvrir leurs coûts de production, ce qui met en péril la filière avicole.
Plusieurs facteurs expliquent cette chute du prix du poulet. Le premier est la fermeture des restaurants universitaires. En effet, au début du mois, ces établissements ont suspendu leur activité avec la fin de l’année académique et le départ des étudiants en vacances. La demande en poulet a ainsi drastiquement diminué, ce qui a exercé une pression à la baisse sur les prix.
Par ailleurs, le second facteur est une offre excédentaire. Selon un aviculteur local, la production dépasse largement la demande. Cette surabondance de poulet sur le marché pousse naturellement les prix à la baisse. La forte concurrence entre producteurs n’arrange rien et continue d’empirer la situation.
En résumé, la fluctuation récente du prix du poulet en Algérie résulte d’un double phénomène : la baisse de la demande due à la fermeture des restaurants universitaires, et une offre trop importante par rapport à la demande. La filière avicole doit rapidement s’adapter à ces nouvelles conditions pour éviter une crise durable. La situation reste préoccupante pour les producteurs, qui cherchent des solutions pour voir leurs coûts couverts face à cette baisse soudaine du prix du poulet.