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Maghreb

Algérie – « Bouteflika jouera le rôle de lièvre pour Benflis » (Lahouari Addi)

Par Yacine Temlali
1 mars 2014
Bouteflika sera-t-il le rival malheureux de Benflis qu'il a battu aux présidentielles de 2004 ?

Pour le sociologue algérien, les « jeunes officiers » de l’armée algérienne doivent être appelés à « accompagner le processus de sortie du régime autoritaire qui menace l’avenir ». « Après tout, en 1974, au Portugal, c’est l’arm qui a mis fin à la dictature », rappelle-t-il

 

 

Réagissant à un article de Ghania Mouffok sur les élites algérienne et la crise nationale, le sociologue algérien Lahouari Addi a estimé qu’étant donné l’« incapacité du président Bouteflika à imposer sa candidature » à un quatrième mandat, celle-ci n’a qu’une explication : « Il lui a été demandé de faire le lièvre pour Benflis qui aura la légitimité d’avoir battu un président sortant. L’administration fera le bourrage des urnes contre Bouteflika. »

Candidat lui aussi à la Présidence de la République, Ali Benflis est l’ancien Chef du gouvernement du président Bouteflika. II a été son malheureux rival aux élections présidentielles d’avril 2004.
Lahouari Addi affirme que l’armée algérienne « n’est pas divisée » et qu’elle est même « plus puissante que par le passé ». Et si frictions il y a en son sein, selon lui, ce n’est pas à cause des prochaines élections présidentielles mais parce que son état-major a rappelé à l’ordre le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) « pour avoir commis des opérations dont il n’était pas au courant et qui ont eu des répercussions internationales ».
Le sociologue algérien, qui enseigne à l’institut des études politiques de Lyon (France), a écrit : « Nous devons aider les militaires à sortir du champ politique dans lequel l’histoire les a mis. » Il n’en pense pas moins que l’armée peut jouer un rôle dans la démocratisation de la vie politique. « Les militaires ont cru moderniser le pays en interdisant la politique, mais aujourd’hui beaucoup (d’entre eux) sont conscients de cette erreur », a-t-il expliqué, estimant que les « jeunes officiers » doivent être appelés à « accompagner le processus de sortie du régime autoritaire qui menace l’avenir ». « Après tout, en 1974, au Portugal, c’est l’armée qui a mis fin à la dictature », a-t-il rappelé.

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