L’euro grimpe encore sur le marché noir algérien ce jeudi 6 novembre 2025. La hausse est nette et rapide. Elle efface la courte accalmie enregistrée ces trois derniers jours. Le billet de 100 euros se vend aujourd’hui 27 300 dinars, et jusqu’à 27 350 dinars dans certaines localités. Ce niveau constitue un record historique jamais atteint sur le marché parallèle.
Pour l’achat, les cambistes prennent les 100 euros entre 27 000 et 27 100 dinars. L’écart achat-vente reste faible. Cela confirme une demande soutenue, qui maintient une pression directe sur les prix. Cette demande est le moteur principal de la flambée actuelle.
La mécanique du marché noir repose sur un déséquilibre simple. L’offre de devises reste faible. Le système bancaire limite les allocations. Les contrôles sont lourds. Les délais sont longs. Les voyageurs, importateurs informels et revendeurs se tournent donc massivement vers le marché parallèle. Cette concentration alimente une hausse continue des cours.
Chaque tension locale provoque une réaction immédiate. Les acteurs du marché ajustent les prix sans délai. Ils exploitent chaque signe de rareté. Le cycle est rapide : demande forte, prix en hausse, anticipation d’une nouvelle hausse, retour de la demande. La flambée actuelle découle directement de cette logique.
L’illusion de stabilisation observée ces derniers jours n’a rien changé aux fondamentaux. La rareté persiste. Les volumes échangés restent élevés. Les anticipations de hausse nourrissent la spéculation.
Le marché noir continue donc de jouer le rôle d’indicateur parallèle. Il reflète la demande réelle. Il capte les tensions que le système bancaire n’absorbe plus.
Ce 6 novembre 2025 marque une nouvelle étape. Avec un sommet à 27 350 dinars pour 100 euros, le marché atteint un niveau inédit. Tant que la demande restera supérieure à l’offre disponible, le marché parallèle conservera cette trajectoire ascendante.





