Le projet de loi de finances (PLF) 2026 introduit un tournant majeur dans la politique automobile en Algérie. À partir de l’année prochaine, les voitures roulant au GPL perdront un avantage fiscal accordé depuis des décennies : l’exemption de la vignette automobile.
Une mesure inscrite dans le PLF 2026
Selon le texte du projet de loi de finances 2026, les véhicules équipés d’une carburation GPL/C seront désormais soumis à la vignette automobile, au même titre que les voitures à essence ou diesel.
Cette mesure met fin à une politique incitative en vigueur depuis les années 1990, qui visait à encourager les automobilistes à convertir leurs moteurs à l’énergie gazeuse.
En revanche, les voitures électriques et hybrides continueront de bénéficier de l’exemption. Ce choix confirme la volonté de l’État de réorienter le marché automobile vers les technologies propres.
Il s’agit d’un signal fort adressé à la fois aux consommateurs et aux constructeurs.
Un tournant dans la politique automobile
Depuis le milieu des années 1990, l’Algérie encourageait l’usage du gaz de pétrole liquéfié (GPL).
Les pouvoirs publics avaient adopté plusieurs mesures incitatives : aides à la conversion, exonérations fiscales et prix du GPL maintenus stables depuis plus de 25 ans.
Cette politique a permis à des centaines de milliers de voitures essence d’être équipées de kits GPL.
L’objectif était alors de réduire la consommation d’essence, de valoriser les ressources locales en gaz et de diminuer la pollution urbaine. Mais aujourd’hui, le contexte énergétique mondial pousse le pays à franchir une nouvelle étape.
Un signal fort pour la transition énergétique
La suppression de cette faveur traduit une volonté politique claire : accélérer la transition énergétique.
Les autorités souhaitent désormais encourager les voitures électriques et hybrides, plus respectueuses de l’environnement.
Cette décision s’inscrit dans une stratégie nationale visant à réduire les émissions de CO₂. En outre, à limiter la dépendance aux carburants fossiles.
En parallèle, le gouvernement soutient plusieurs projets d’assemblage local de voitures électriques et prépare la mise en place de bornes de recharge dans les grandes villes.
Une page se tourne pour le GPL
Ce changement représente un basculement historique dans la politique automobile nationale.
Pendant près de trois décennies, le GPL a été perçu comme une alternative économique et écologique.
Mais le temps est venu d’adopter des solutions plus durables, en phase avec les engagements environnementaux de l’Algérie.
Ainsi, à partir de 2026, les voitures GPL rejoindront les voitures essence et diesel dans le paiement de la vignette automobile.
Seules les voitures électriques et hybrides conserveront l’exonération, symbole d’un nouvel élan vers une mobilité propre et responsable.