L’Algérie et l’Irak sont en passe de conclure un accord stratégique portant sur l’approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL). Selon des informations relayées par le site spécialisé El Taqa, les deux pays sont engagés dans des négociations avancées qui pourraient aboutir à un partenariat énergétique dans les deux prochains mois.
Cet accord prévoit la fourniture par l’Algérie de volumes importants de GNL, pouvant atteindre jusqu’à un million de tonnes par an, afin de répondre aux besoins croissants de l’Irak en matière d’électricité.
La situation énergétique en Irak est aujourd’hui précaire. Depuis novembre dernier, le pays fait face à une pénurie d’électricité après l’arrêt des importations de gaz en provenance d’Iran, qui constituaient jusqu’alors la principale source d’approvisionnement. Cette rupture a entraîné une perte quotidienne de plus de 10 000 MW, plongeant le pays dans une crise énergétique sans précédent.
Pour y remédier, le ministère irakien de l’Électricité a lancé un projet ambitieux : la construction d’un terminal gazier au port d’El Basra, destiné à accueillir les importations de GNL. Ce terminal, dont la mise en service est prévue pour l’automne prochain, devrait permettre à l’Irak de diversifier ses sources d’approvisionnement et de sécuriser son réseau électrique.
C’est dans ce cadre que l’Algérie, via la compagnie nationale Sonatrach, apparaît comme un partenaire de choix. Avec une capacité de production de GNL flexible atteignant 24 millions de tonnes par an, Sonatrach dispose des ressources nécessaires pour répondre à la demande irakienne. Cette collaboration marquerait une première pour l’Algérie, qui cherche à étendre son influence sur le marché énergétique moyen-oriental.
Une opportunité stratégique pour l’Algérie
Pour l’Algérie, cet accord représente une opportunité majeure de renforcer sa position sur la scène énergétique internationale. En s’implantant sur le marché irakien, Sonatrach pourrait non seulement diversifier ses débouchés, mais aussi consolider sa réputation de fournisseur fiable et compétitif.
Selon une source proche du ministère irakien de l’Électricité, les discussions sont à un stade avancé, et un accord pourrait être finalisé dans les deux prochains mois. Cet accord ouvrirait la voie à une coopération énergétique durable entre les deux pays, renforçant ainsi les liens économiques et diplomatiques entre Alger et Bagdad.