La baisse de l’euro face au dinar algérien sur le marché noir s’est poursuivie ce dimanche 19 octobre 2025. Après un recul amorcé jeudi dernier, la monnaie européenne continue de perdre du terrain. Sur les principaux points de change informels, notamment à Alger, Oran et Constantine, le billet de 100 euros s’échange à la vente contre 26 700 dinars algériens en moyenne. Ce niveau marque une baisse de 100 dinars par rapport à la cotation de la veille et de 200 dinars comparé au taux observé mercredi.
Pour l’achat, le même billet est repris par les cambistes à environ 25 500 dinars, soit une diminution de 100 dinars également par rapport à la journée précédente. Cette double correction confirme une tendance baissière sur le marché noir des devises, après plusieurs semaines de stabilité relative.
Un recul lié à la faiblesse de la demande
Selon plusieurs sources du secteur informel, cette baisse s’explique principalement par le recul de la demande en devises. Les échanges ont ralenti ces derniers jours, conséquence directe de la fin de la saison estivale et de la baisse des déplacements à l’étranger. Moins de voyageurs signifie moins de besoins en euros, ce qui pousse les cambistes à ajuster leurs taux pour écouler leurs stocks.
En parallèle, les prévisions d’une légère amélioration de la liquidité bancaire en devises officielles pèsent aussi sur le marché noir. Certains particuliers préfèrent attendre une évolution favorable plutôt que d’acheter en ce moment.
Une tendance à surveiller
La tendance actuelle pourrait se poursuivre à court terme si la demande reste faible. Cependant, tout changement sur le marché officiel ou une hausse saisonnière des besoins en devises — notamment à l’approche des fêtes de fin d’année — pourrait inverser la courbe.
Le marché noir des devises en Algérie demeure très sensible aux flux économiques et aux annonces gouvernementales. Chaque variation de la demande ou de l’offre se répercute rapidement sur les cotations. Ce dimanche, la prudence domine parmi les cambistes, dans un contexte de volatilité persistante du dinar face aux principales devises étrangères.