Le ministre du Commerce Intérieur M. Tayeb Zitouni a exprimé une vive préoccupation face à la recrudescence de la commercialisation illégale de produits alimentaires importés illégalement par des particuliers. Lors d’une réunion tenue ce mardi, le ministre a instruit les services de contrôle d’intensifier leurs efforts en vue de contenir ce phénomène croissant.
Cette directive ministérielle fait suite à l’observation d’une pratique de plus en plus répandue, où des ressortissants algériens établis à l’étranger utilisent des véhicules touristiques pour introduire sur le territoire national des quantités significatives de denrées alimentaires, incluant notamment des céréales infantiles, des produits chocolatés, des confiseries, des chips et des biscuits, en provenance de pays européens tels que la France et l’Espagne.
Le ministre Zitouni a fermement souligné que ces opérations de commercialisation s’effectuent en violation des cadres réglementaires en vigueur, représentant ainsi un risque substantiel pour la santé publique. Les investigations menées par ses équipes ont permis d’identifier la présence de produits potentiellement nocifs et d’articles dont la date de péremption était dépassée, voire falsifiée. Cette situation alarmante révèle des vulnérabilités au sein du système de contrôle des importations et des dispositifs de sécurité sanitaire des aliments en Algérie.
L’ampleur de cette problématique est illustrée par l’afflux régulier de dizaines de fourgons dans les zones portuaires d’Alger, d’Oran et de Béjaïa. Ces véhicules déchargent des marchandises qui sont ensuite distribuées et proposées à la vente dans des supermarchés et supérettes fréquentés par une clientèle disposant d’un pouvoir d’achat plus élevé. L’attrait de ces produits, souvent perçus comme des marques de qualité importée, exerce une forte attraction sur les consommateurs. Cependant, leur introduction sur le marché par des canaux non officiels et illégaux soulève des préoccupations majeures en termes de conformité et de sécurité.
Les pratiques commerciales associées au « cabas » – terme désignant ces services de transport transfrontalier informel – mettent en évidence les interactions complexes entre les circuits commerciaux formels et informels en Algérie.
La réaction ferme du Ministre Zitouni témoigne d’une volonté politique déterminée à endiguer ce phénomène qui, en l’absence de mesures efficaces, pourrait engendrer des conséquences négatives significatives pour l’économie locale.
Ce phénomène du commerce de cabas a pris de l’ampleur depuis l’instauration des licences d’importation et l’interdiction d’importation de dizaines de produits. Une mesure prise pour encourager la production nationale et lutter contre le phénomène de la surfacturation.