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Algérie : le FFS défie Ouyahia et promet un boycott actif des présidentielles

Par Younes Saâdi
8 février 2019

En plus du boycott des présidentielles, les cadres du FFS vont tenter de mobiliser les Algériens autour de la question du changement du système à travers une assemblée constituante, selon Hadj Djilani.

Les menaces du Premier ministre, Ahmed Ouyahia contre l’opposition qui prône le rejet des élections présidentielles ne font pas peur au Front des forces socialistes (FFS). Ce dernier défie le Premier ministre et promet de descendre dans la rue pour mener une campagne active en faveur de rejet des élections présidentielles, a déclaré jeudi, le Premier secrétaire, du FFS Mohamed Hadj Djilani sur le plateau de l’émission Off-shore animée par Radio M et le Huffpost Algérie. « Nous allons faire une forte campagne en faveur du boycott. Nous allons sortir sur le terrain pour rencontrer les militants du FFS et les citoyens et discuter avec eux », a-t-il promis. Il a ajouté que « le Premier ministre se montre fier lorsqu’il réprime les Algériens ».

Poursuivant sa riposte, l’invité de l’émission Off-shore dira que tous les cadres, les élus et les parlementaires du parti vont participer à cette campagne qui sera pacifique. En plus du boycott des présidentielles, les cadres du FFS vont tenter de mobiliser les Algériens autour de la question du changement du système à travers une assemblée constituante.

Pour Mohamed Hadj Djilani, les élections du 18 avril prochain ne seront ni libres et transparentes. « C’est une mascarade électorale qui fera sortir le candidat du système », a-t-il affirmé avant de fustiger les participants à cette course. « La participation va légitimer le candidat du système », a-t-il dit. Il a enchainé en assurant qu’un « pouvoir qui refuse d’agréer une confédération syndicale va-t-il laisser les élections se dérouler dans la transparence ? ».

Toujours sur les questions politiques, il reconnait que le pouvoir a récupéré l’idée du FFS sur le consensus national tout en la vidant de son sens.

Par ailleurs, il a répondu à ses détracteurs qui qualifient d’« anti-statutaires » sa nomination au poste de premier secrétaire. « Nous sommes un parti d’institution, on m’a élu en janvier 2016 premier secrétaire fédéral d’Ain Defla ce qui me fait acquérir la qualité de membre du conseil national. Certaines personnes qui me critiquent étaient membre du secrétariat national pourquoi n’avaient-elles pas contesté ma nomination à cette époque-là ? », S’est-il interrogé.

« Je suis désigné premier secrétaire par l’instance présidentielle élue par des congressistes le 20 avril 2018. Si cette instance voit que le moment du changement est venu, je céderai ma place ».

En ce qui concerne la tenue du 6è congrès du parti, l’invité de l’émission Off-shore dira que la convocation de ce dernier est du ressort de l’instance présidentielle.

https://soundcloud.com/radiom-la-radio-libre/off-shore-07022019

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