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Algérie – Le modèle économique basé sur la dépense n’est plus soutenable, selon Kamel Benkoussa

Par Maghreb Émergent
28 août 2014
Kamel Benkoussa, le candidat qui veut faire de l'Algérie la "Singapour de l'Afrique" (Ph./ N. Rondeleux)

L’ex-candidat à la présidentielle d’avril 2014, Kamel Benkoussa, « regrette profondément » le ratage de cette échéance politique qui était, selon ses termes, « une occasion manquée » pour susciter un débat sur les vrais problèmes de l’Algérie. En particulier, ceux en rapport avec la situation socio-économique du pays.

Dans un entretien accordé à Maghreb Emergent, l’ex-candidat à la présidentielle d’avril 2014, Kamel Benkoussa, a estimé que l’Algérie pourrait très prochainement rencontrer des difficultés si le gouvernement ne revoie pas sa copie sur le plan économique. Il y diagnostique la situation avec, en toile de fond, la dernière note de conjoncture de la Banque d’Algérie (BA) et les dispositions du projet de loi de finances 2015, approuvée par le dernier Conseil des ministres. Ainsi, ce trader à la City, ne trouve pas dans la note de conjoncture de la BA, quelque chose qui justifie « toute cette excitation ». « Personnellement elle m’a rien appris de nouveau. On sait déjà que l’économie algérienne est vulnérable à toute contre performance des exportations d’hydrocarbures.», a-t-il déclaré. Il pense que « le modèle économique actuel basé sur un système bancaire sous perfusion de la banque centrale et des entreprises publiques financées à perte n’est plus soutenable ».

Impliquer la société civile

Dans ce contexte, Kamel Benkoussa, rappelle que le discours d’investiture du premier ministre Abdelmalek Sellal, déclinant les axes du plan d’action de son nouveau gouvernement, était « vague, général, ne va pas dans le détail et sans réelles propositions de réforme ». De ce point de vue, a-t-il souligné, « il est urgent de comprendre les facteurs de blocages pour trouver les bonnes solutions ». Selon lui, il y a d’abord le manque de volonté politique de changement. Mais Kamel Benkoussa s’est également interrogé sur l’opportunité de continuer à financer la construction d’infrastructures par la dépense publique, en dépit de l’existence d’autres formules moins onéreuses pour le trésor public. Le Conseil des ministres tenu ce mardi a en effet approuvé un nouveau plan quinquennal (2014-2015) d’un montant de 262 milliards de dollars, dont une bonne partie a été budgétisée au titre de l’exercice 2015. « Rattraper le retard en matière d’infrastructures est une bonne chose, mais, il existe des modes de financement mieux adaptés », a-t-il dit. « Les solutions existent, selon Kamel Benkoussa, pourvu que le gouvernement se mette à l’écoute des autres, place le citoyen au centre de sa réflexion et associe de plus en plus la société civile pour élaborer une stratégie pour le développement ».

 

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