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Algérie-Le PLF 2018 validé par les députés de la majorité: Rejet de l’ISF et plus d’austérité (vidéo)

Par Yazid Ferhat
26 novembre 2017

Après une longue absence et après la campagne électorale, les députés de la majorité reviennent en force pour valider toutes les propositions du gouvernement et rejeter celles de l’opposition. 

 

 310 députés étaient présents ce dimanche dans l’hémicycle de l’Assemblée Populaire Nationale (APN). La majorité de ces députés qui n’ont pas participé au débat sur le Projet de loi de finances 2018 (PLF 2018), ont validé ledit projet ainsi que l’amendement de l’annulation de l’impôt sur la fortune (ISF).

53 amendements ont été soumis au vote dont 17 proposés par la Commission du budget et des finances de l’APN. Les 17 amendements de cette dernière ont tous étaient adoptés par la majorité. Ces mêmes élus ont rejeté « systématiquement  » les 27 amendements proposés par les partis de l’opposition. Malgré ce « ‘échec », ces derniers ont réussi à faire passer plusieurs messages politiques. En plus du vote contre le PLF 2018, les députés du Front des Forces Socialistes (FFS), du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), du Mouvement de la Société pour la Paix(MSP), du Parti des Travailleurs (PT) et ceux de l’Union Nahda Adala Binaa ont fortement critiqué la politique « antisociale » du gouvernement par des interventions lors de la plénière et par des pancartes avec plusieurs slogans rejetant le PLF 2018. Mieux encore, les députés de ces partis se sont retirés de l’hémicycle lors de l’intervention du ministre des finances Abderrahmane Rouiya.

L’opposition dénonce l’austérité de la loi de finances

Le PT  a déclaré dans un communiqué que « pour la troisième année consécutive les autorités s’appuyant sur une majorité de députés FLN/RND et autres partis de l’allégeance impose une politique d’austérité d’une violence inouïe ».  Le groupe parlementaire du PT a aussi  dénoncé la « remise en cause des droits constitutionnels que provoquera inévitablement un tel projet de loi, » et, considère que la population est en droit de refuser par tous les moyens de la démocratie une politique, « antisociale et antipopulaire qui détruit tous les liens positifs qui lient les citoyens à l’Etat ». De son coté le  chef du groupe parlementaire du FFS, Chafaa Bouaiche a déclaré dans un point de presse improvisé que «  seule la majorité de l’Assemblée, le gouvernement et le pouvoir assument les graves conséquences   que la  loi de finances 2018 pourrait causer  ». Enfin, l’Union Nahda Adala Binaa a qualifié la validation du PLF  dans un communiqué « d’échec et de faiblesse du gouvernement ».  Par  ailleurs et concernant l’ISF, le ministre des finance Abderrahmane Rouia, a précisé lors d’une conférence de presse que c’est « l’Assemblée  qui a supprimé l’article 12 du PLF 2018,  cette institution est souveraine et elle n’a fait que jouer son rôle législatif ».    

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