Le marché du poulet en Algérie connaît un retournement net. Après plusieurs semaines de baisse et de stabilité, les prix repartent à la hausse. Une évolution qui pèse sur le budget des ménages, déjà fragilisé par la cherté des produits alimentaires.
Une hausse marquée du prix du poulet
Ce samedi, le poulet vivant en gros se vend entre 290 et 301 dinars le kilogramme. Au détail, les prix grimpent entre 340 et 360 dinars le kilo. En seulement trois jours, la hausse atteint 20 dinars par kilogramme.
Pour comparaison, il y a à peine quatre jours, les tarifs étaient plus bas. Le poulet coûtait alors 270 à 290 dinars en gros et 320 à 330 dinars au détail. En moins d’une semaine, le prix du poulet a donc augmenté de plus de 30 dinars le kilo.
Les consommateurs tirent la sonnette d’alarme
Cette flambée inquiète les familles. Déjà confrontées à la hausse des produits de base, elles redoutent une nouvelle pression sur leur pouvoir d’achat.
« Le poulet devient un luxe pour certaines familles », témoigne un consommateur rencontré sur un marché d’Alger.
Cependant, les aviculteurs accueillent cette hausse avec soulagement. Après une longue période de faibles revenus, la reprise des prix leur redonne de l’air. Beaucoup estiment que cette augmentation reflète enfin « un prix juste » face à la hausse des coûts de production.
Pourquoi le prix du poulet augmente-t-il ?
Plusieurs facteurs expliquent cette flambée. Selon un professionnel du secteur, la demande pour le poulet a bondi avec la réouverture des cantines scolaires et universitaires. Les écoles, universités et centres de formation professionnelle représentent une part importante des achats en gros.
En parallèle, la rareté de l’offre joue un rôle clé. Les producteurs locaux, seuls sur le marché, ajustent leurs prix selon la demande. Avec peu de concurrence et des stocks limités, le prix du poulet grimpe naturellement.
Un marché sous tension
Le marché de la volaille reste donc largement dominé par l’offre et la demande. Faute d’importations massives, les prix dépendent entièrement de la production locale. Les éleveurs fixent leurs tarifs selon les coûts d’alimentation, les conditions climatiques et la demande saisonnière.
Une tendance qui pourrait durer
La situation actuelle découle d’un double effet : une demande soutenue et une offre restreinte. Tant que l’équilibre ne sera pas rétabli, le prix du poulet devrait rester élevé.
Pour les ménages, cette hausse marque un nouveau défi. Pour les producteurs, elle représente une bouffée d’oxygène bienvenue après des mois de pertes.