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Algérie : Les partis de l’opposition réagissent à l’annulation de l’Impôt sur la fortune

Par Yazid Ferhat
19 novembre 2017

Les partis politiques de l’opposition critiquent le retrait par la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) de l’impôt sur la fortune du projet de loi de finances 2018. Ils  qualifient cette démarche de « décision populiste  » qui intervient dans le contexte des élections locales.

Le député du Front de la justice et du développement FJD, Lakhdar Ben Khelaf, nous a déclaré que ce sont « les hommes d’affaires qui ont mis le gouvernement sous pression afin que ce dernier abolisse ledit  article. Et ils ont réussi à le faire. » « Ces hommes d’affaires étaient contre l’article en question dès son introduction dans le PLF 2018 »  a-t-il ajouté. D’ailleurs le député du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie RCD, et membre de la commission des finances de l’APN, nous a dit au téléphone que cette annulation été « prévisible ». La députée du même parti RCD, madame Fetta Sadat a souligné que l’impôt sur la fortune n’aurait pas été une vraie solution à la crise économique que vit l’Algérie ces dernières années. «  De quel argent parlons-nous ? L’argent se trouve dans les banques étrangères ! » A-t-elle martelé.

 Ramdane Youssef Tazibt, figure de proue du Parti des travailleurs PT, nous a déclaré que « cette décision est une preuve du danger que représente le mélange de l’argent et de la politique en Algérie », et que « le gouvernement a encore montré son impuissance devant les hommes d’affaires ». « C’est scandaleux de voir cette politique de classe et ce recul du gouvernement devant l’oligarchie »,  continue Ramdane Youssef Tazibt. Il nous a par ailleurs expliqué que le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, pourrait faire un amendement oral direct  en plénière le 26 novembre prochain, et que son amendement soit soumis au vote,« si le gouvernement veut garder l’impôt sur la fortune. » AbderrazakMokri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a expliqué à  Maghreb Emergent que  le gouvernement devait prendre en considération l’avis des experts qui ont proposé l’élargissement du cadre de l’impôt pour ne pas toucher la classe moyenne et non pas annuler l’article.  

L’introduction d’un impôt sur la fortune dans le projet de loi de Finances 2018 a été annoncée fin septembre par le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Cet impôt concernerait « toute fortune nette dépassant les 50 millions de dinars, tout véhicule touristique dont le prix dépasse les 10 millions de dinars et même les œuvres et tableaux artistiques dont le coût dépasse les 500.000 DA ».

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