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Algérie-Mexique : Vers une coopération énergétique renforcée

Par Maghreb Émergent
22 mars 2023

Dans un contexte de diversification énergétique, l’Algérie et le Mexique explorent de nouvelles pistes de collaboration. Une rencontre récente entre Mourad Adjal, PDG de Sonelgaz, et José Ignacio Madrazo Bolivar, ambassadeur du Mexique en Algérie, a mis en lumière les opportunités de partenariat dans le secteur énergétique.

L’Algérie, acteur majeur dans la production d’hydrocarbures, vise à accroître la part des énergies renouvelables à 27% de son mix énergétique d’ici 2030, tout en réduisant sa consommation électrique de 9%. Cette stratégie ouvre la voie à de potentielles collaborations avec des investisseurs étrangers, notamment mexicains.

Lors de leur entretien, les deux parties ont souligné l’importance des relations bilatérales, vieilles de plus de 60 ans. M. Adjal a mis en avant le climat économique favorable en Algérie, appelant les opérateurs mexicains à saisir ces opportunités d’investissement. L’ambassadeur mexicain a, quant à lui, exprimé l’intérêt des entreprises de son pays pour une coopération mutuellement bénéfique avec Sonelgaz.

Un tournant probable pour le projet de la centrale électrique de Djelfa

Cette dynamique s’inscrit dans un contexte plus large d’implication mexicaine dans le secteur énergétique algérien. Récemment, deux entreprises mexicaines, Grupo Prodi et Mota Engil México, ont acquis 54,6% des actions de Duro Felguera, une société espagnole initialement chargée du projet de centrale électrique de Djelfa. Bien que cet investissement visait principalement à sauver Duro Felguera de la faillite, il pourrait avoir des répercussions sur l’avenir du projet algérien.

Il convient de rappeler que le projet de Djelfa, d’une valeur de 544 millions d’euros, est en suspens depuis une décennie. Des négociations infructueuses et des changements dans l’environnement concurrentiel ont conduit à sa stagnation. Le contexte diplomatique tendu entre l’Espagne et l’Algérie pourrait également avoir influencé cette situation.

L’intérêt renouvelé du Mexique pour le secteur énergétique algérien pourrait donc marquer un tournant dans la réalisation de projets d’envergure, tout en renforçant les liens économiques entre les deux nations.

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