Le ministère de l’Habitat s’apprête à modifier les règles d’accès au logement social, alors que le plafond de revenu actuel fait l’objet de demandes de révision.
Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme, de la Ville et de l’Aménagement urbain, Tarek Belaribi, a annoncé l’aboutissement d’un projet de décret destiné à réviser les conditions d’attribution du logement public locatif. Cette initiative intervient après une large concertation avec les secteurs concernés et répond aux préoccupations exprimées par les citoyens et leurs représentants.
Selon les déclarations du ministre, le projet de modification est désormais finalisé et acheminé vers le Secrétariat général du gouvernement pour examen et publication au Journal officiel. Cette révision concerne spécifiquement le décret exécutif n° 08-142, datant du 11 mai 2008, qui régit actuellement l’accès au logement public locatif. La question était au cœur d’une interrogation écrite formulée par le député Rabah Belkhiri, qui sollicitait notamment une révision du plafond salarial fixé pour bénéficier de ce type de logement.
Le ministre a tenu à rappeler l’engagement de l’État à garantir l’accès au logement pour l’ensemble des catégories sociales. Pour y parvenir, plusieurs formules ont été développées, permettant aux citoyens de s’orienter vers la solution la mieux adaptée à leur situation financière. Parmi ces dispositifs figurent le logement rural, la location-vente, le logement promotionnel aidé et le logement promotionnel public. Chaque formule cible une tranche de revenus spécifique, offrant ainsi une réponse graduée aux besoins des ménages algériens.
Le seuil des 24 000 dinars maintenu pour le social
Actuellement, le revenu familial maximum pour prétendre au logement public locatif est fixé à 24 000 dinars. Ce plafond vise à cibler en priorité les familles à faibles revenus, classées parmi les catégories nécessiteuses ou défavorisées, qui ne disposent d’aucun logement ou vivent dans des conditions insalubres. Tarek Belaribi a précisé que les ménages dont les revenus dépassent ce seuil peuvent se tourner vers d’autres formules de logement, mieux adaptées à leur capacité financière. Il a notamment souligné la disponibilité de prêts bancaires avantageux et la possibilité de paiement échelonné dans le cadre de la location-vente.
Si le logement public locatif reste réservé aux foyers modestes, le ministre a insisté sur les alternatives existantes pour les revenus intermédiaires. Les conditions de financement ont été assouplies, avec des crédits bancaires aux taux préférentiels et des modalités de paiement flexibles.
Cette approche vise à éviter l’engorgement de la demande sur le segment social tout en offrant des solutions viables aux classes moyennes, souvent exclues des dispositifs d’aide mais ne disposant pas nécessairement des moyens d’accéder au marché libre.





