Un fonds d’investissement commun d’une valeur de 300 millions de dollars a été créé hier entre l’Algérie et le Sultanat d’Oman. Cette décision a été officialisée lors d’une cérémonie officielle au siège de la présidence de la République, en présence du président Abdelmadjid Tebboune et du Sultan d’Oman, Haitham Ben Tariq.
Le protocole d’accord de coopération, signé entre l’Oman Investment Authority et le ministère algérien des Finances, établit un fonds doté de 115,4 millions de rials omanais (équivalent à 300 millions de dollars). Les deux pays contribuent à parts égales à ce fonds, apportant chacun 150 millions de dollars.
Selon les termes de l’accord, ce fonds ciblera quatre secteurs stratégiques précis : la sécurité alimentaire, les produits pharmaceutiques, les minéraux et les mines. Cette orientation sectorielle répond aux priorités économiques communes des deux nations et vise à développer des projets conjoints dans ces domaines.
La structure du fonds permettra de financer des initiatives commerciales et industrielles associant des entreprises des deux pays. Les modalités de gouvernance et le calendrier de mise en œuvre ont été définis dans le protocole d’accord, établissant un cadre clair pour l’allocation des ressources financières.
Du secteur minier à l’énergie : les prémices d’une collaboration sectorielle
Rappelons que cette signature s’ajoute aux autres accords bilatéraux déjà conclus entre l’Algérie et Oman. Le secteur minier a vu un rapprochement entre l’Office national de la recherche géologique et minière et Minerals Development Oman. Dans le domaine énergétique, Sonatrach et Abraj Energy Services ont posé les bases d’une coentreprise future.
D’autres secteurs bénéficient également de cette coopération renforcée. L’on citera l’industrie pharmaceutique, la pêche avec des programmes de recherche marine et d’aquaculture, ainsi que l’inspection du travail pour la période 2025-2027. L’enseignement supérieur verra des échanges universitaires accrus pour 2026-2028, tandis que le secteur judiciaire renforce ses liens via deux mémorandums distincts.
Ce fonds d’investissement commun de 300 millions de dollars constitue ainsi la pièce maîtresse d’un partenariat économique global qui s’étend à de nombreux secteurs stratégiques pour les deux nations.