M A G H R E B

E M E R G E N T

Maghreb

Algérie-Panama Papers: Ali Benouari accuse « Le Monde » de le confondre sciemment avec les vrais corrompus

Par Yacine Temlali
17 mai 2017
Ali Benouari se définit comme un

L’ancien ministre algérien du Trésor rappelle qu’il n’est pas résident fiscal en Algérie et que de ce point de vue, il ne peut être accusé de ce dont ils sont accusés, eux : la violation de la réglementation sur les changes par la détention de devises à l’étranger, la dissimulation de revenus et l’évasion fiscale.

 

Mis en cause par le journal Le Monde dans le scandale appelé « Panama Papers », l’ancien ministre algérien du Trésor, Ali Benouari, a énergiquement réagi sur sa page Facebook menaçant le journal français de poursuites judiciaires pour diffamation s’il ne lui présente pas d’excuses publiques.

Selon Ali Benouari, Le Monde est parti « d’une information brute et sans signification particulière » pour affirmer que sa société, Beroll Group SA, enregistrée aux îles Vierges britanniques, a eu pour but de masquer la cession, au profit de Khalifa Bank, des actions qu’il détenait dans le capital de la banque Société Générale Algérie (SGA) ». Surtout, il lui reproche d’« oser affirmer » qu’il ne voulait pas que cette cession se sache.

Sans démentir qu’il a effectivement créé Beroll Group SA immatriculé dans un paradis fiscal avec l’aide du cabinet panaméen Mosscak Fonseca, l’ancien ministre algérien accuse Le Monde de construire « autour d’un fait brut, un scénario quasi-rocambolesque, dont les soubassements politiques sont d’une évidente clarté ». Il estime que son cas est différent de celui d’autres dirigeants politiques algériens « justement épinglés par les Panama Papers ». Il rappelle qu’il n’est pas résident fiscal en Algérie, qu’il paie ses impôts en Suisse et que de ce point de vue, il ne peut être accusé de ce dont ils sont accusés, à savoir la violation de la réglementation sur les changes par la détention de devises à l’étranger, la dissimulation de revenus et l’évasion fiscale, « sans compter le délit qui va avec, qui touche à l’origine frauduleuse de ces revenus ».

Ali Benouari se montre certain que le but poursuivi derrière la publication de ces révélations est de l’atteindre en tant que « pourfendeur de la corruption » en Algérie, et ce, en le confondant sciemment avec les vrais corrompus qu’il n’a cessé, affirme-t-il, de combattre : « Mêler le vrai et le faux semble avoir inspiré ceux qui, derrière le journal Le Monde, cherchent à faire taire une voix qui n’a cessé de dénoncer la corruption depuis une certaine année 1991. » 

 

Lire également :

Les Panama Papers et Ali Haddad: société offshore et sous-traitance surfacturée (Le Monde)

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités Maghreb

Tunisie : contrôle par QR code de la carte d’assurance des automobilistes algériens

À partir du 1er juillet 2025, les automobilistes algériens entrant en Tunisie devront présenter une carte d’assurance automobile inter-arabe, dite carte orange, vérifiable électroniquement aux postes frontaliers. Le Bureau Unifié… Lire Plus

Actualités Maghreb

Agriculture : le Maroc parmi les bénéficiaires d’un fonds climatique de 132 millions de dollars

Le Maroc a été retenu parmi les six pays africains bénéficiaires du deuxième cycle de financement de l’Acumen Resilient Agriculture Fund II (ARAF II), un fonds d’investissement de 132 millions… Lire Plus

Actualités Maghreb

La Libye retire de la circulation des billets portant l’image de Kadhafi

La Banque centrale de Libye a annoncé le retrait progressif de plusieurs séries de billets de dinar dont certains portent encore le portrait de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi. Cette décision,… Lire Plus

Actualités Maghreb

Relance industrielle : le Maroc parie sur les petites et moyennes entreprises

Le Maroc amorce une nouvelle phase de sa politique industrielle, en plaçant les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) au cœur de sa stratégie de relance. Face à un… Lire Plus

Actualités Maghreb

Loi de finances 2026 : la Tunisie parie sur la justice sociale et l’inclusion territoriale

Le gouvernement tunisien prépare une loi de finances 2026 avec la priorité de renforcer les fondements de l’État social. Présidant un conseil ministériel le 11 juin 2025 à Tunis, la… Lire Plus