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Finances

Algérie: »Pour financer le déficit il faut aller chercher l’impôt chez les riches »-D. Djoudi (audio-vidéo)

Par Yazid Ferhat
14 janvier 2017

Le président du groupe parlementaire du PT, Djelloul Djoudi  a déploré  sur  RadioM l’absence de volonté politique pour évaluer la politique d’exonération d’impôts dont profitent les investisseurs depuis des années.

 

« Le Parti des Travailleurs a voté contre la loi de finance pour 2017 parce que c’est une loi de l’austérité contre les citoyens » a déclaré Djelloul Djoudi dans l’Entretien de RadioM. Il a affirmé que la baisse à la fois du budget de fonctionnement de  200 milliards de dinars et celle de plus de 1000 milliards de dinars pour le budget d’équipement « vont conduire à la récession de l’économie ». Le député du PT membre de la commission budget et finance de l’APN a également pointé le fait que les solutions recherchées par le gouvernement vont toujours dans le sens de la pression sur les citoyens. « La hausse de la TVA, et des autres taxes ce n’est pas une politique »,  contrairement à ce que disent nos responsables, « c’est l’austérité elle même », a-t-il tonné. Il a d’ailleurs souligné que ces différentes mesures ne rapporte finalement, en cumulé, que 164 milliards de dinars de recettes fiscales supplémentaires au trésor public. Quelque chose de faible par rapport aux gisements où se trouvent les ressources pour financer le déficit du budget du à la  baisse des cours du pétrole.

 

« La dette fiscale peut financer deux budgets »

 

Le président du groupe parlementaire du PT, Djelloul Djoudi, a décliné la réponse anti-austérité de son parti qui a présenté des amendements non retenus au projet de loi de finances pour 2017. « Il existe 11 400 milliards de dinars d’imports non recouverts. Je suis à l’Assemblée nationale depuis 1997 et je suis le budget chaque année. Le budget est de 6500 milliards de dinars chaque année. Il y a de quoi payer deux années deux budgets avec la dette fiscale non recouvrée » a-t-il insisté.  Pour l’invité de RadioM cet argent se trouve chez les grands investisseurs, les oligarques, « les riches ». Il a déploré le fait qu’en dépit de la chute de la fiscalité pétrolière la volonté politique n’existe toujours pas pour réduire cette dette fiscale dont profite « des gens que l’on connaît » alors que pour les salariés, il n’y a aucun justificatif pour ne pas payer l’impôt puisque la retenue se fait à la source. Djelloul Djoudi a invité le gouvernement à évaluer le système des exonérations pour savoir s’il a été bénéfique à l’économie. « Sur la seule année de 2013, il y’a encore eu pour 500 milliards de dinars d’impôts impayés, ce n’est pas normal ».  Le parlementaire a également évoqué les droits de douanes que les importateurs n’ont pas payé et qui culminent à plus de 1000 milliards de dinars.  La réponse à la crise ne doit pas être l’austérité mais le maintien du budget de l’Etat pour soutenir l’activité et cela en allant chercher les ressources budgétaires là ou elles se trouvent.

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