L’État algérien renforce son soutien aux éleveurs à travers une série de mesures structurelles et conjoncturelles visant à sécuriser la production agricole et animale. En 2025, cet engagement s’est notamment traduit par une augmentation notable de la distribution d’orge fourragère, intrant essentiel pour l’alimentation du cheptel.
Selon les déclarations du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, M. Yacine El-Mahdi Oualid, plus de 1 972 000 quintaux d’orge fourragère ont été distribués aux éleveurs à l’échelle nationale jusqu’au 23 décembre 2025, bénéficiant à plus de 110 000 éleveurs. Ce volume représente une hausse significative par rapport à l’année 2024, durant laquelle 1 615 000 quintaux avaient été attribués à environ 97 000 éleveurs. L’augmentation dépasse ainsi 357 000 quintaux, traduisant un effort accru de l’État pour contenir la pression sur les coûts de l’alimentation animale.
Cette annonce a été faite lors d’une séance plénière de questions orales au Conseil de la nation, présidée par M. Azouz Nasri, en présence de membres du Gouvernement. À cette occasion, le ministre a également indiqué que le nouveau projet de loi organisant le foncier agricole sera prochainement soumis au Gouvernement. Élaboré par une commission nationale, ce texte vise à unifier les procédures et à lever les entraves administratives rencontrées par les agriculteurs et les investisseurs, un enjeu majeur pour les éleveurs confrontés à des difficultés d’accès au foncier.
Interrogé sur certaines pratiques administratives signalées au niveau de la Direction des services agricoles de la wilaya d’Ouled Djellal, le ministre a affirmé qu’une commission d’enquête sera dépêchée si nécessaire, rappelant que l’administration doit faciliter les démarches des agriculteurs et des éleveurs, et non les entraver.
Par ailleurs, M. Oualid a évoqué les mesures prises pour développer et préserver le cheptel national. Un projet de texte législatif est en cours d’élaboration pour organiser la filière de l’élevage, avec pour objectifs l’identification numérique du cheptel à l’échelle nationale et la criminalisation de l’abattage d’agnelles.
Sur le plan sanitaire, le ministère accorde une importance particulière à la couverture vétérinaire. En 2025, plus de 14 917 000 têtes, dont 12 882 000 ovins, ont été vaccinées contre la peste des petits ruminants, avec des vaccins fournis gratuitement. Ces actions, combinées à l’augmentation de l’orge fourragère, visent à renforcer durablement la résilience des éleveurs et la sécurité alimentaire du pays.