Bonne nouvelle pour les investisseurs dans le secteur de l’éducation. Après plusieurs années de blocage, la délivrance des agréments pour les écoles privées va prochainement reprendre en Algérie. Un nouveau cadre réglementaire, actuellement en phase finale d’approbation, s’apprête à débloquer une situation qui durait depuis trop longtemps.
La fin d’un gel de plusieurs années
Depuis plusieurs années, les porteurs de projets éducatifs font face à un gel strict de l’octroi de nouvelles autorisations. Cette suspension visait à assainir un secteur marqué par de nombreux dysfonctionnements. Cependant, l’attente touche à sa fin.
Le ministère de l’Éducation nationale a confirmé, dans un courrier adressé à un député, que le nouveau décret exécutif est prêt. Ce texte, accompagné d’un cahier des charges rigoureux, définit les nouvelles règles du jeu pour les écoles privées. Selon le ministre Mohamed Seghir Sadaoui, la publication au Journal officiel est imminente.
Un nouveau cahier des charges pour plus de rigueur
Pour élaborer ce texte, un groupe de travail interministériel a planché sur les failles de l’ancien système. Le nouveau dispositif législatif poursuit trois objectifs clairs :
- Encadrer les conditions de création et d’extension des établissements.
- Renforcer les mécanismes de contrôle pédagogique et administratif.
- Garantir un enseignement conforme aux normes nationales.
Une fois ce décret promulgué, les services concernés traiteront prioritairement les dossiers d’agrément restés en suspens. Cette reprise permettra d’offrir une plus grande visibilité aux investisseurs tout en assurant la sécurité pédagogique des élèves.
Tolérance zéro pour les infractions
Cette réforme intervient après une période de tensions. Depuis 2023, le ministère a ordonné la fermeture de plus de 20 écoles privées. Ces sanctions faisaient suite à des violations graves, notamment l’usage de programmes étrangers au détriment du programme national officiel. Une décision sévèrement critiquées par les parents d’élèves qui souhaitent que leurs enfants apprennent les termes scientifiques et techniques en langues étrangères.
Désormais, le respect du programme algérien et la qualification des enseignants seront au cœur des contrôles. Le futur cahier des charges interdira strictement le recours excessif à des vacataires non qualifiés.
Un secteur en attente de relance
Bien que la date précise de publication reste à confirmer, l’optimisme revient chez les acteurs du secteur. La promulgation de ce texte est perçue comme un signal fort pour le développement de l’enseignement privé en Algérie, à condition qu’il s’inscrive dans une démarche de qualité et de légalité.