Les pièces de rechange automobiles importées de manière informelle attirent désormais l’attention des autorités. Ces dernières semaines, les saisies se multiplient dans les ports algériens, signe d’un durcissement des contrôles douaniers. Plusieurs cargaisons destinées au marché parallèle ont ainsi été interceptées.
Les restrictions sur l’importation légale ont provoqué une pénurie, poussant des réseaux informels à se structurer. Ces circuits font venir des pièces, souvent issues des casses automobiles en France, via des voyageurs particuliers qui contournent les règles douanières. Le procédé est simple : les pièces sont transportées dans des véhicules personnels revenant de ports européens, principalement Marseille, échappant ainsi aux circuits commerciaux officiels.
Des filières bien organisées
Le 3 novembre, les Douanes ont annoncé la saisie d’un important lot de pièces détachées au port de Béjaïa. Les produits, dissimulés dans des voitures arrivant de France, devaient alimenter le marché parallèle. Quelques semaines plus tôt, le 7 octobre, une autre interception a eu lieu à Skikda, tandis qu’à Annaba, le 5 octobre, plus de cent moteurs de véhicules neufs ont été saisis, un signal que les trafiquants ne se limitent plus aux petites pièces.
D’autres opérations ont également été menées à l’intérieur du pays, notamment à Sétif, confirmant l’extension de ces filières au-delà des zones portuaires.
Une pénurie qui entretient le marché noir
Ces opérations traduisent une tendance durable : la pénurie et la réglementation rigide nourrissent un marché clandestin structuré et très actif. Malgré le renforcement des contrôles, les tentatives d’introduction illégale se multiplient. Les autorités devront maintenir la pression tout en repensant les mécanismes d’importation légale pour éviter que le marché informel ne reste la principale source d’approvisionnement.





