Sonatrach a mis en service une nouvelle station de dessalement à Boumerdès. Cinq unités ont été inaugurées depuis janvier, toutes aux mêmes dimensions.
La station de dessalement “Cap Djinet 2” a atteint jeudi sa pleine capacité : 300 000 mètres cubes d’eau potable par jour, soit 300 millions de litres. Située dans la wilaya de Boumerdès, à l’est d’Alger, l’installation entre dans la liste des infrastructures stratégiques de Sonatrach. L’entreprise pilote ce volet du programme national de sécurisation de l’eau.
Le président Abdelmadjid Tebboune avait inauguré l’usine le 11 mars. Il aura fallu trois mois de tests techniques et de contrôles pour que la production monte en charge. Sonatrach assure que les “standards internationaux” ont été respectés. La formule est vague, mais habituelle dans la communication officielle.
Cinq usines en six mois
Depuis le début de l’année, cinq nouvelles stations ont été mises en service : Oran, Tipaza, Boumerdès, Béjaïa et El Tarf. Toutes affichent la même capacité, 300 000 mètres cubes quotidiens. Une production en série qui répond à l’urgence : les ressources en eau conventionnelles s’épuisent. Les barrages accusent des niveaux préoccupants, les nappes phréatiques déclinent.
Mais ces usines, gourmandes en énergie, ne règlent qu’une partie du problème. La multiplication des infrastructures côtières soulage temporairement la pression. Elle ne résout pas la question de fond : la gestion de la demande. L’urbanisation galopante, l’extension des périmètres agricoles irrigués, les pertes dans les réseaux vétustes continuent de creuser le déficit. Les nouvelles capacités de production risquent d’être absorbées rapidement.