Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, a annoncé mardi la remise en service des 17 trains Coradia de la SNTF, dédiés au transport des voyageurs, après des opérations de réparation et de maintenance effectuées durant la dernière saison estivale. Précédemment, 12 trains Coradia avaient déjà été remis en service dès mai 2025.
Ces trains étaient à l’arrêt depuis plus d’un an, en raison de difficultés logistiques et organisationnelles. Le retard dans leur maintenance a été causé par le départ de la société initialement responsable de leur entretien, un manque de pièces de rechange, ainsi que l’absence d’ateliers spécifiquement adaptés à ce type de matériel roulant.
Le parc ferroviaire algérien est globalement vétuste avec une infrastructure ancienne et des équipements souvent en fin de vie. En plus des 17 trains Coradia polyvalents, composés de 6 voitures avec une capacité d’environ 254 places par unité (dont 60 en première classe), la SNTF exploite des autorails diesel et électriques, ainsi que plusieurs centaines de voitures voyageurs anciennes. Un plan de réhabilitation de 202 voitures a été lancé pour moderniser ce parc.
Modernisation des infrastructures et services
Lors de sa visite au Centre de maintenance des trains à Mecheria, le ministre a indiqué que 13 autres trains, basés dans la région Est du pays, sont actuellement en cours de maintenance et seront remis en service prochainement, soulignant l’engagement des compétences techniques nationales dans la remise à niveau du parc.
Par ailleurs, dans le cadre de la modernisation du secteur ferroviaire, le gouvernement algérien a lancé un ambitieux projet d’acquisition de matériel roulant neuf. La SNTF prévoit notamment d’ici 2035 de se doter de 600 locomotives nouvelles et 400 voitures voyageurs, afin de renouveler et d’élargir considérablement le parc. Ce plan vise à améliorer la qualité du service, à renforcer la sécurité et la capacité du réseau, avec un investissement estimé à plusieurs milliards de dollars.
Deux modèles de développement
Ce plan stratégique comprend également la modernisation des infrastructures ferroviaires, la réhabilitation des gares, l’amélioration de la gestion technique et administrative du réseau, ainsi que le déploiement de services numériques pour faciliter l’accès au transport.
L’Algérie a choisi un modèle de développement de long terme, visant à couvrir un territoire vaste, à intégrer des régions éloignées et à moderniser l’ensemble de son réseau, quitte à progresser par étapes. Ce choix de plusieurs pays africains, diffère de celui de pays comme le Maroc ou l’Égypte, qui ont opté pour le TGV reliant le nord à Marrakech pour le Maroc, et le train à grande vitesse entre Le Caire et Alexandrie pour l’Égypte.