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Après l’Iran et l’Arabie Saoudite, « l’Algérie, un lit naturel de la finance islamique »

Par Salim Benalia
24 novembre 2018

La finance islamique fait partie intégrante de la culture nationale algérienne, c’est ce qu’affirment les professionnels à l’occasion du 1er Symposium algérien de l’assurance et de la finance islamique SAAFI 2018.

L’évènement qui se déroule les 24 et 25 novembre, au Palais de la Culture, à Kouba, à Alger, tente de définir les concepts et de « poser un diagnostique pour proposer ensuite un plan national efficace en vue d’une entrée réussie dans l’univers de cette finance alternative.»
D’aucuns diront que l’Algérie est culturellement et historiquement prédisposée à accueillir avec succès la finance islamique. Surtout que la première banque islamique d’épargne a été instituée en 1852 en Algérie, rappelle-t-on. L’on rappelle même que l’Algérie est historiquement classée troisième après l’Iran et l’Arabie Saoudite, en matière d’adoption de cette finance. Dores et déjà l’on annonce la mise en place d’outils de contrôle, de balises juridiques et d’un système d’information et comptable pour encadrer le passage à la finance islamique.

La Banque d’Algérie offrant son blanc-seign pour la proposition ultérieure de produits financiers conformes à la charia. Bien des banques nationales et non des moindres ont déjà pris le train en marche et ont partiellement migré vers cette finance alternative ; c’est le cas pour la Cnep Banque qui a enregistré un transfert massif de comptes classiques vers des comptes sans intérêts, soit 120 000 comptes. D’autres banques comme El Salam Banque franchissent également des étapes importantes dans ce type de finance. Son patron, M Nacer Haider dit capitaliser un parcours professionnel de 25 ans chez El Baraqua Banque dans cette nouvelle étape.

Toutes entendent collecter l’épargne dormante et proposer des offres attractives, voire à taux bonifiés, sinon des comptes sans intérêts. En filigrane se dessinent des inédits comme le passage de l’endettement à la participation et le passage du simple rôle d’intermédiaire financier à celui d’intermédiaire économique. Figurent donc les notions de financement sans intérêts et de prise de risque. La finance islamique pourrait atteindre les 8% du volume du marché financier en Algérie, et la migration de la finance conventionnelle à celle islamique n’a occasionné aucun « traumatisme » au système financier national, explique-t-on.

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