L’Algérie marque sa présence dans le classement 2025 des villes africaines les plus attractives, publié par le cabinet britannique Oxford Economics. Deux villes algériennes figurent dans le Top 50 africain : la capitale Alger, classée 5e en Afrique et 389e au niveau mondial, et Constantine, qui occupe la 9e place africaine et le 474e rang mondial. Ce classement, basé sur l’indice Global Cities Index, évalue 1000 villes du monde selon 27 indicateurs répartis en cinq grandes catégories.
Oxford Economics s’appuie sur une méthodologie rigoureuse. Les villes sont notées sur une échelle de 0 à 100 pour chaque indicateur, réparti dans cinq domaines : l’économie (30 %), le capital humain (25 %), la qualité de vie (25 %), l’environnement (10 %) et la gouvernance (10 %). Ces critères permettent d’évaluer la performance globale et l’attractivité urbaine à l’échelle mondiale.
La ville d’Alger dans le Top 5 africain
Alger tire son épingle du jeu grâce à ses bons scores en capital humain et en qualité de vie. Elle devance des villes comme Casablanca (431e mondiale) et Rabat (447e) au Maroc, mais reste derrière Accra (Ghana, 387e), Nairobi (Kenya, 381e) ou Port-Louis (Maurice, 338e). Constantine complète la présence algérienne dans ce classement, même si elle se situe à un rang inférieur.
L’Algérie encore loin derrière ses voisins
Malgré la présence de deux villes, l’Algérie reste à la traîne par rapport à ses voisins nord-africains. Le Maroc domine avec sept villes classées, dont Casablanca, Rabat, Tanger, Fès, Meknès, Marrakech et Agadir. L’Égypte suit de près avec six villes, dont Le Caire, Alexandrie et Port-Saïd. La Tunisie affiche également de bonnes performances avec Tunis, Sfax et Sousse .
En revanche, l’Algérie ne compte pas Oran, Annaba, Béjaïa ou Tlemcen dans le classement, en dépit des efforts fournis pour améliorer la qualité de vie dans ces villes.
Classement mondial : domination des métropoles occidentales
À l’échelle mondiale, les dix premières places sont occupées par New York, Londres, Paris, San José, Seattle, Melbourne, Sydney, Boston, Tokyo et San Francisco. Aucune ville africaine ne figure dans le Top 300 mondial, ce qui reflète encore un retard structurel du continent en matière d’urbanisme intégré et de gouvernance territoriale.
L’Algérie devrait améliorer son classement
La reconnaissance d’Alger et Constantine dans ce classement est encourageante. Elle reflète les efforts de modernisation, mais aussi les défis à relever pour étendre cette attractivité à d’autres villes du pays. L’Algérie devra investir davantage dans les infrastructures, l’éducation, la digitalisation des services et la gestion urbaine.
Pour que d’autres villes algériennes rejoignent le classement dans les années à venir, une politique urbaine plus équilibrée et inclusive est essentielle. Ce classement peut ainsi servir de boussole pour orienter les priorités du développement territorial.
L’Algérie entre dans le Top 50 africain avec deux villes, mais l’objectif à long terme devrait être d’élargir cette liste et d’améliorer la compétitivité globale de ses métropoles sur la scène internationale.