Le 22 octobre 2025, Alger a accueilli un forum économique d’envergure réunissant des acteurs algériens et sud-coréens autour du thème du partenariat industriel mondial. Si le secteur automobile ne figurait pas officiellement à l’ordre du jour, il demeure au cœur des attentes, alors que Hyundai attend toujours le feu vert pour lancer son usine à Relizane. Cet événement illustre la dynamique croissante de l’attractivité de l’Algérie auprès des investisseurs étrangers, qui voient dans le marché national une porte d’entrée stratégique vers le continent africain.
Un forum axé sur la technologie et l’industrie
Organisé conjointement par l’ambassade de Corée du Sud en Algérie et la KOTRA, ce forum a réuni plusieurs responsables gouvernementaux, dont le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, et le directeur général de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), Ismail Chakib Kouidri.
Les discussions ont mis en évidence les nombreuses opportunités offertes aux opérateurs économiques dans des domaines variés : technologies, énergies renouvelables, industries lourdes, électronique et production manufacturière. L’accent a été placé sur l’importance du transfert de savoir-faire coréen et du partenariat technologique pour soutenir la transformation industrielle de l’Algérie.
L’automobile, un enjeu implicite mais central
Bien que le secteur automobile n’ait pas été officiellement traité lors des panels, sa place reste déterminante dans la coopération bilatérale. Hyundai attend toujours une autorisation officielle pour lancer son projet industriel à Relizane, qui prévoit une capacité annuelle de 50 000 véhicules, destinés en partie à l’exportation vers l’Afrique. Cette usine représente un catalyseur essentiel pour la structuration de la filière automobile locale.
L’attente prolongée autour de ce projet met en lumière les défis administratifs et réglementaires auxquels les investisseurs doivent encore faire face, tout en rappelant la nécessité d’instaurer un climat de confiance et de stabilité pour permettre à de telles initiatives de se concrétiser rapidement.
Une Algérie en quête d’attractivité renforcée
Le forum a réaffirmé la volonté des autorités algériennes d’améliorer le climat des affaires grâce à un cadre réglementaire modernisé et des infrastructures plus adaptées. M. Kouidri a souligné les atouts de la nouvelle loi sur l’investissement, qui simplifie les démarches et offre des avantages compétitifs favorisant les partenariats durables.
Dans le même esprit, un mémorandum d’entente a été signé entre l’AAPI et la KOTRA afin de fluidifier les canaux d’échanges, renforcer la coordination bilatérale et accroître les flux d’investissements sud-coréens et internationaux vers l’Algérie.
Le Forum Économique Algéro-Coréen marque ainsi une étape supplémentaire dans la consolidation d’un partenariat stratégique diversifié. Même si le secteur automobile reste en attente de concrétisation, cette rencontre a posé les jalons d’une coopération solide, multidimensionnelle et porteuse de perspectives durables.
À terme, ces synergies visent à bâtir un écosystème industriel intégré où technologies, énergie et production manufacturière s’articulent pour inscrire l’Algérie dans une dynamique économique pérenne.





