La Bourse d’Alger a terminé le mois sur un repli de 3,94% de son indice de référence, le DzairIndex. Le mouvement a été alimenté par la chute du Crédit Populaire d’Algérie (-5 %) et de la PME Moustachir (-10 %, soit la limite de variation autorisée). À l’inverse, Saidal et la Banque de Développement Local (BDL) sont restés totalement inchangés, faute de transactions.
Cette évolution traduit la fragilité d’un marché où la liquidité est quasi inexistante. Les carnets d’ordres sont saturés d’offres de vente mais manquent cruellement d’acheteurs, ce qui accentue la pression à la baisse. L’introduction récente du CPA, présentée comme une étape majeure pour relancer la place, n’a pas apporté l’effet attendu. La prochaine cotation de la BDL ne semble pas davantage en mesure de changer la donne.
Un marché sans profondeur
Près de trente ans après sa création, la Bourse d’Alger demeure un acteur marginal du financement de l’économie. Le recul de l’indice ne traduit pas une simple correction de marché. Il révèle les difficultés structurelles d’une place financière qui peine à drainer l’épargne et à séduire les entreprises en quête de capitaux.
Les volumes d’échanges restent dérisoires, les introductions en Bourse se comptent sur les doigts d’une main, et l’effet d’entraînement sur l’investissement productif demeure imperceptible. Le marché algérien fonctionne en vase clos, à l’écart des circuits de financement qui irriguent l’économie réelle.





