Le titre de l’assureur algérien a clôturé à 315 dinars le 2 décembre, en hausse de 5% par rapport au cours ajusté de 300 dinars. L’opération d’attributions gratuite d’actions, décidée en juin, a porté le nombre total de titres à 13,93 millions, diluant mécaniquement la valeur unitaire.
Alliance Assurances a terminé la séance du 2 décembre à 315 dinars, soit une progression de 5% par rapport aux 300 dinars affichés après l’ajustement technique du 27 novembre. Avant cette opération, le titre cotait 450 dinars. L’écart s’explique par l’attribution gratuite d’actions décidée lors de l’assemblée générale extraordinaire du 5 juin.
L’opération a porté sur la distribution de 13,93 millions d’actions nouvelles aux actionnaires existants, à raison d’une action gratuite pour deux anciennes. Le capital social, qui comptait 9,29 millions d’actions avant l’opération, passe ainsi à 13,93 millions de titres. Le détachement du droit d’attribution est intervenu le 25 novembre, et les droits ont commencé à coter le 2 décembre (hier), jour où Alliance Assurances a organisé une cérémonie de lancement de l’opération au siège de la Bourse d’Alger.
Rendement ajusté
La Société de gestion de la Bourse des valeurs (SGBV) affiche un rendement de 11,11% pour le titre. Après dilution, ce taux s’établit à 7,40% pour un cours de 315 dinars. Le bénéfice net par action se répartit désormais sur une base élargie, la valeur intrinsèque de l’entreprise demeurant stable.
Les actionnaires se divisent entre deux stratégies : certains vendent immédiatement leurs actions gratuites pour réaliser une plus-value cash, d’autres conservent leurs titres en anticipant un retour vers le niveau de 450 dinars d’avant ajustement.
L’attribution gratuite répond à plusieurs objectifs. Elle augmente le nombre de titres en circulation, ce qui améliore théoriquement la liquidité du marché. Elle renforce également les fonds propres de la société sans recours à une augmentation de capital payante. Les rompus de droits, correspondant aux fractions d’actions non attribuables, sont gérés soit via le marché, soit par remboursement automatique auprès de la Banque de développement local (BDL).
Le mécanisme prévoit une vente automatique des rompus en période déterminée pour les actionnaires qui ne réalisent pas d’opération. La formule du droit divisé par le ratio post-augmentation centralise l’ensemble des transactions auprès de BDL. Le marché observe désormais l’évolution des volumes de transaction et la capacité du titre à retrouver son niveau d’avant ajustement dans les prochaines séances.