La SGBV plafonne les variations à 5-10% pour Alliance, Aurasiabank et les autres banques cotées le 23 décembre, selon un avis publié le 21.
Le 21 décembre, la Société de gestion de la Bourse des valeurs a publié un avis encadrant les écarts de cotation pour la séance du 23 décembre : 5% pour Alliance (ALL), BDL, BIO, CPA et SAI, 10% pour Aurasiabank (AUR), et 2% pour TS30.
| Valeur | Écart maximal autorisé |
| ALL, BDL, BIO, CPA, SAI | 5% |
| AUR | 10% |
| TS30 | 2% |
Cette limitation intervient alors que le marché traverse une phase d’atonie totale. Le DZAIRINDEX est resté figé à 3 835 points entre le 18 et le 21 décembre, avant de grappiller 0,03% le 23 pour atteindre 3 836 points. Un mouvement si marginal qu’il traduit l’absence totale d’appétit des investisseurs.
La liquidité se réfugie sur les bons du Trésor
Du côté des obligations du Trésor, on observe où se réfugie la liquidité. Le 22 décembre, quatre lignes ont échangé près de 3,15 milliards de dinars. Le lendemain, ces mêmes titres ont continué d’être traités, mais pour des montants bien plus faibles (9,97 millions de dinars), confirmant que les investisseurs privilégient ces placements d’État.
Car côté actions, c’est la débandade. Les volumes sont passés de 129 000 titres le 18 décembre (228 millions de dinars) à seulement 14 600 titres le 23, soit neuf fois moins en quelques jours. La valeur des échanges a chuté à 23,8 millions de dinars.
Seules quelques valeurs bancaires concentrent les rares transactions : AUR (1 400 dinars), BIO (2 300 dinars), BDL (2 501 dinars) et CPA (420 dinars) se négocient à des prix fixes, sans variation d’une séance à l’autre. Pour les professionnels habitués à trader ces titres, le message de la SGBV est clair : même dans un marché mort, l’autorité veut garder la main sur les possibles écarts de prix.
Reste que cette limitation arrive dans un contexte où la volatilité est déjà nulle. La place algéroise termine l’année en roue libre, avec une activité au ralenti et une liquidité qui fuit vers les bons du Trésor.