Six blessés algériens dans la bousculade de la Mecque qui a fait plus de 450 morts Le bilan n’est pas définitif. L’essentiel de la délégation algérienne se situait loin du site lors le pire est arrivé.
La bousculade de Mina ce jeudi 24 septembre au moment du rituel de la lapidation de Satan serait du à un « chemin inexplicablement fermé » sur le parcours des Jamarat selon le chef de la délégation iranienne du Hadj. « Pour des raisons qu’on ignore », un chemin a été fermé près de l’endroit où les pèlerins effectuent le rituel de la lapidation symbolique de Satan, a Saïd Ohadi à la télévision d’Etat iranienne. « C’est cela qui a causé ce tragique incident ». Le gouvernement iranien a de son côté accusé le mauvais management de autorités saoudienne dans « l’organisation et la sécurité du Hadj ». 43 pélerins iraniens sont décédés durant cette bousculade qui a fait plus de 450 morts ce jeudi d’Aid Al Adha à la Mecque
Six blessés parmi les algériens
Il n’y a pas de décès connu au sein de la délégation algériennes selon plusieurs sources concordantes plusieurs heures après la bousculade. Six algériens sont blessés dont une femme. Le bilan de la bousculade n’a cessé de s’alourdir tout au long de cette matinée de l’Aid Al Adha. Il est malheureusement redouté que de nouveaux décès ne surviennent dans les heures qui viennent parmi les 719 blessés recensés dans cette terrible catastrophe pour dépasser le déjà terrible total de 453 morts rapporté par la défense civile et les sources hospitalières à la Mecque. En janvier 2006, 364 pèlerins ont été tués dans une bousculade au moment de ce même rituel des Jamarat.
Le rituel de la lapidation de Satan, appelé » (Ramy al-jamarat), consiste à lancer des pierres à trois endroits précis. Il a toujours constitué un des moments les plus risqués du pèlerinage et une hantise des services de sécurité. Le 11 septembre 2015, au début de cette saison du Hadj la chute d’une grue géante sur la Grande Mosquée de la Mecque a fait 109 morts dont deux algériens et des dizaines de blessés parmi les Hadjis.
La protection civile saoudienne a indiqué sur son compte twitter que l’état d’urgence absolu a été décrété au sein de ses unités pour accueillir et secourir les blessés. L’hôpital de Mina Al-Jasr continue de recevoir des personnes souffrant de troubles respiratoires et de coups de soleil.
Les témoignages recoupent la version iranienne
Les circonstances de cette terrible tragédie ne sont pas encore unanimement admises, mais les premiers témoignages confirment qu’on est dans un scénario classique, un arrêt subit du flux suivi par une poussée de ceux qui arrivent de derrière provoquant ainsi une bousculade meurtrière
Un hadj, nommé Mohamed, cité par le HuffPost Arabi raconte : « Alors que nous marchions vers les Jamarat, j’ai été surpris par l’arrêt subi de la circulation des personnes de manière étrange et inexpliquée.
Quelques minutes après des vagues de pèlerins sont arrivés derrière et il y a eu une grande bousculade. Les femmes hurlaient, les personnes âgées sont tombées… La situation a duré jusqu’à l’intervention des services de secours pour nous sauver ».
Hadj Mohamed a été victime de blessures qualifiées de « moyennes ». Une égyptienne raconte qu’elle était assise sur la « rue des arabes » (Chara3 al-Arab où se trouvent le lieu de la lapidation de Satan) pour prendre un peu de repos. » Les pèlerins se sont arrêtés quand ils sont arrivés à ma hauteur. Puis ils ont été suivis par une nouvelle vague de pèlerins qui a provoqué la bousculade. Les Hajji sont tombés les uns sur les autres ».
