Le cours du Brent évoluait légèrement dans le rouge ce lundi matin, à 65,64 USD le baril (-0,08 %), selon les données de Boursorama (ICE Futures Europe, la bourse londonienne du pétrole de référence). La référence mondiale du brut reste donc sur un plateau, après une fin de semaine marquée par la volatilité liée aux sanctions américaines contre le secteur énergétique russe.
Le Brent avait ouvert la séance à 66,16 $, avant de naviguer dans une fourchette étroite entre 65,46 $ et 66,64 $, confirmant la prudence des investisseurs. Le volume échangé atteignait près de 44 700 barils à la mi-matinée, signe d’un marché attentiste.
Cette accalmie intervient après trois séances consécutives de hausse, stimulées par les restrictions imposées par Washington à Rosneft et Lukoil, deux géants russes du brut. Ces mesures, combinées à la baisse des stocks stratégiques américains, avaient propulsé le baril au-delà de 65 $ vendredi.
Mais la dynamique s’essouffle : les opérateurs prennent leurs bénéfices, tandis que les analystes scrutent les signaux de la demande mondiale, encore fragilisée par le ralentissement de la croissance en Europe et en Chine.
Des perspectives de moyen terme assombries
Sur un an, le Brent a reculé d’environ 9,8 %, tombant de plus de 82 $ à près de 65 $. Une chute qui traduit l’équilibre précaire entre les coupes de production de l’OPEP+ et la résilience de l’offre américaine.
Pour l’Algérie, dont la loi de finances 2026 repose sur un prix de référence de 60 $ le baril, le niveau actuel reste confortable, mais sans marge excessive. Le différentiel du Saharan Blend, légèrement supérieur au Brent ces dernières semaines, pourrait atténuer l’impact des fluctuations internationales sur les recettes d’exportation.
Le marché pétrolier marque une pause après sa remontée des derniers jours. À 65,6 $, le Brent reste au-dessus du seuil de référence budgétaire algérien, mais la tendance demeure fragile, suspendue aux évolutions géopolitiques et à la reprise de la demande asiatique.





