Les prix du Brent ont grimpé de près de 4 % ce jeudi 23 octobre, prolongeant leur série haussière pour une troisième séance consécutive. À 05h57 GMT, le Brent de référence pour livraison en décembre s’échangeait à 65 USD le baril, en hausse de 3,85 %, tandis que le WTI américain progressait de 4,05 % à 60,86 USD.
La hausse est alimentée par les craintes d’un resserrement des approvisionnements après que les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à Rosneft et Lukoil, deux géants russes de l’énergie. Ces mesures ont poussé plusieurs acheteurs, notamment en Inde, à réévaluer leurs achats de brut russe, accentuant les tensions sur le marché mondial. Washington a par ailleurs averti qu’elle pourrait renforcer ses sanctions et a appelé Moscou à un cessez-le-feu immédiat dans la guerre en Ukraine.
Les signaux venus des États-Unis ravivent la hausse
Les cours bénéficient aussi d’indicateurs favorables aux États-Unis. Le département de l’Énergie a annoncé son intention d’acheter un million de barils pour reconstituer les réserves stratégiques, un signal positif pour la demande. Parallèlement, les stocks commerciaux américains ont reculé d’un million de barils sur la semaine close le 17 octobre, à 422,8 millions de barils.
Les stocks d’essence ont diminué de 2,1 millions de barils, et ceux des produits distillés (diesel et fioul de chauffage) de 1,5 million de barils, selon l’Energy Information Administration (EIA).
L’amélioration du climat commercial entre Washington et Pékin contribue également à soutenir le sentiment du marché. Les deux premières puissances économiques ont exprimé leur volonté de reprendre les discussions tarifaires, alimentant l’espoir d’une stabilisation des échanges et donc de la demande mondiale d’énergie.