Les cours du Brent ont poursuivi leur chute ce vendredi 17 octobre, enregistrant une quatrième séance consécutive de baisse. Le marché reste sous pression, affaibli par la combinaison d’un ralentissement de la demande mondiale et d’un excès d’offre de plus en plus marqué.
En début de matinée, vers 06 h 05 GMT, le Brent pour livraison en décembre se négociait à 60,85 dollars le baril, en recul de 0,33 %, tandis que le WTI américain pour livraison en novembre perdait 0,38 %, à 57,24 dollars. Ces replis prolongent la série négative de la veille, marquée par une baisse de 1,5 %. Sur la semaine, les deux références affichent désormais une perte cumulée d’environ 3 %.
Des signaux convergents de faiblesse
Cette tendance baissière est alimentée par les nouvelles prévisions de l’Agence internationale de l’énergie, qui anticipe une hausse de l’offre mondiale de trois millions de barils par jour en 2025, puis de 2,4 millions en 2026, pour atteindre un total de 106,1 millions de barils quotidiens. Les gains viendront surtout des producteurs hors OPEP+-États-Unis, Brésil, Canada, Guyana et Argentine- tandis que le cartel et ses alliés ajouteront environ 1,4 million de barils par jour l’an prochain.
L’évolution géopolitique récente contribue également à peser sur les prix. L’annonce d’une rencontre prochaine à Budapest entre Donald Trump et Vladimir Poutine, destinée à discuter d’une issue à la guerre en Ukraine, a renforcé le sentiment d’apaisement sur les marchés. Les investisseurs y voient un signal de détente susceptible de réduire les risques d’escalade militaire et, par ricochet, les tensions sur les flux d’approvisionnement énergétique. Parallèlement, Washington continue de faire pression sur l’Inde et la Chine pour qu’elles limitent leurs achats de pétrole russe.
Les données publiées par l’Energy Information Administration accentuent ce climat morose : les stocks américains de brut ont augmenté de manière inattendue, tandis que la production nationale atteint un nouveau sommet, proche de 13,6 millions de barils par jour. Cette accumulation renforce les anticipations d’un marché excédentaire à court terme.
Les analystes restent prudents. Selon la banque BofA, un plancher de prix autour de 55 dollars le baril pourrait se dessiner, mais un repli vers 50 dollars n’est pas exclu si les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine s’aggravent.