Le président de l'Ordre des médecins doute de la validité du certificat médical du candidat Bouteflika | Maghreb Émergent

M A G H R E B

E M E R G E N T

Actualités

Le président de l’Ordre des médecins doute de la validité du certificat médical du candidat Bouteflika

Par Mecipsa Amokrane
6 mars 2019

Sur fond de manifestations permanentes pour réclamer un changement de fond et le journal La Tribune de Genève, a donné, mercredi, des détails jusque-là inédits sur la santé du président.

Selon la ‘’Tribune de Genève’’, Bouteflika, affaibli et souffrant de problèmes neurologiques et respiratoires est «sous menace vitale permanente» en raison d’une atteinte systémique à ses réflexes corporels, explique le journal.

Où se trouve le président ? Qui sont les médecins qui ont signé l’attestation médicale dans son dossier de candidature. Le Conseil de l’ordre des médecins dans une sortie inédite a mis en garde le Conseil constitutionnel contre l’utilisation de faux certificats médicaux pour les candidats. Il a rappelé à cet effet les règles de déontologie médicale nationale et universelle en matière de rédaction des certificats médicaux pour l’élection présidentielle. Il a cité les articles 10 et 58 du code de déontologie médicale.

L’article 10 dispose que  » le médecin et le chirurgien dentiste ne peuvent aliéner leur indépendance professionnelle sous quelque forme que ce soit ». L’article 57 stipule que  » la délivrance d’un rapport tendancieux ou d’un certificat de complaisance est interdite ».

L’ordre des médecins a souligné à l’adresse des institutions nationales (conseil constitutionnel) chargées d’examiner de ces documents, de l’obligation pour le ou les auteurs de l’inscription au tableau de l’ordre des médecins.

Contacté par Maghreb Emergent, le président de l’ordre national des médecins, Dr Mohamed Bekkat Berkani, a expliqué que l’inscription audit tableau de l’ordre est obligatoire pour l’exercice médical. Un document administratif délivré par quelqu’un de non inscrit est « tout simplement sans valeur juridique. La personne qui délivre ce certificat médical doit être inscrite pour que le document soit recevable » a-t-il souligné.

 « Tout médecin qui délivre un faux certificat est sanctionné par le Conseil discipline, la sanction peut aller d’un arrêt temporaire jusqu’à une radiation définitive et des poursuites judiciaires » a averti le Dr Bekkat Berkani.

Le président du conseil de l’ordre dit ne pas connaître la national du médecin qui a délivré ce fameux certificat à Abdelaziz Bouteflika mais, précise-t-il, aucune loi en vigueur n’exige que le médecin soit de nationalité algérienne. Ce qui est exigé est qu’il soit assermenté. « Bouteflika est hospitalisé dans un territoire étranger et je doute fort qu’il y ait une commission qui s’est déplacée à l’étranger pour constater l’état du président. Le certificat est un acte médical, or un médecin algérien n’a pas le droit de pratiquer dans un territoire étranger » a-t-il ajouté.

 Rappelons que le président Bouteflika n’a pas quitté les Hôpitaux universitaires de Genève, où il séjourne depuis le 24 février dernier.

Dans un communiqué rendu public hier,  le Conseil national de l’Ordre des médecins, a rappelé les règles de déontologie médicale nationale et universelle.

« Tout certificat médical délivré par un médecin non inscrit dans le tableau de l’Ordre des médecins n’est pas valide, et les médecins qui délivrent de faux certificats risquent une sanction qui peut aller jusqu’à la radiation définitive ». C’est ce qu’a déclaré le président de l’Ordre national des médecins, le Dr Mohamed Bekkat Berkani en réponse à une question à Maghreb Emrgent au sujet du certificat médical délivré au candidat Abdelaziz Bouteflika.

« Bouteflika  est hospitalisé dans un  territoire  étranger et je doute fort qu’une commission se soit déplacée à l’étranger pour constater l’état du président. Le certificat est un acte médicale, or, un médecin algérien n’a pas le droit de pratiquer dans un territoire étranger », a-t-il ajouté. 

Dans un communiqué rendu public hier,  le Conseil national de l’Ordre des médecins, a rappelé  « les règles de déontologie médicale nationale et universelle ayant présidé à la rédaction des certificats médicaux pour l’élection à la présidentielle ». À cet effet le Conseil a cité les articles 10 et 58 du code de déontologie médicale.

L’article 10 stipule  » Le médecin et le chirurgien-dentiste ne peuvent aliéner leur indépendance professionnelle sous quelque forme que ce soit ». Quant à l’article 58, il stipule que » la délivrance d’un rapport tendancieux ou d’un certificat de complaisance est interdite ».

Le  Conseil a notamment  « mis en garde les institutions nationales chargées d’examiner  ces documents, de l’obligation pour le ou les auteurs de l’inscription au tableau de l’Ordre des médecins ». 

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités

PLF 2026 : plus de 370 milliards de DA alloués au secteur de l’hydraulique

Au titre du projet de loi de finances (PLF) 2026, un budget de plus de 370 milliards de DA a été proposé pour le secteur de l’hydraulique, soit une hausse… Lire Plus

Actualités Algérie

Surproduction de pomme de terre : un député appelle à rouvrir les exportations

La question de l’exportation de la pomme de terre revient sur le devant de la scène. Dans une lettre adressée le 27 octobre au ministre du Commerce extérieur, le député… Lire Plus

Actualités Algérie

Air Algérie élargit son réseau avec deux nouvelles liaisons vers la Chine et les Pays-Bas

Air Algérie poursuit sa stratégie d’expansion internationale avec l’ouverture de deux nouvelles liaisons, vers Guangzhou (Chine) et Rotterdam (Pays-Bas). Le vol inaugural à destination de Guangzhou a eu lieu le… Lire Plus

Actualités

Corruption au ministère du Commerce extérieur : Le silence assourdissant de Kamel Rezig

Depuis samedi 25 octobre, Kamel Rezig a disparu de la scène publique. Le ministre du Commerce extérieur garde un silence total alors qu’un réseau de corruption impliquant 17 personnes vient… Lire Plus

Actualités High-Tech

Réseaux sociaux : un projet de loi pour “recadrer” TikTok, Facebook & Co

Un projet de loi d’encadrement strict des plateformes numériques internationales est actuellement examiné par l’Assemblée populaire nationale. Ce texte, porté par le député Abdelbasset Bouhali, vise directement les mastodontes du… Lire Plus