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CAN2017, le CPP va plus loin et demande le départ de Bouteflika, ou presque (audio-vidéo)

Par Maghreb Émergent 27 janvier 2017

Le café presse politique a sondé le risque de dégradation des relations Algérie France en cette fin de mandat socialiste en France. Et a planché sur alternative à Mohamed Raouraoua le président de la FAF.

 

Tonalité spéciale dans ce numéro du café presse politique. Avec un grand écart entre géopolitique et psychologie des foules. La nouvelle crise de nerfs du pouvoir politique à Alger suite à un rapport de deux parlementaires français qui décrivent comme « usées » les gouvernances des pays du Maghreb. « Cela rappelle l’épisode du tweet de Valls en avril dernier » affirme Hadda Hazem. Pour Kamel Manseri les français, comme les autres partenaires européens sont hantés par la question de savoir ou va la situation des gouvernants au Maghreb et qui va notamment succéder à Abdelaziz Bouteflika à Alger. « Une question dont ils ont une grande partie de la réponse puisque Bouteflika, tout comme Mohamed VI se soignent à Paris » rappelle opportunément Hadda Hazem. Il faut peut être juste se résoudre à l’idée que la gouvernance dans les pays du Maghreb est en effet usée mais avec une grande différence pays par pays, l’Algérie étant bien, politiquement, « le grand homme malade du Maghreb » selon El Kadi Ihsane qui voit la promesse d’une dégradation de la relation entre Alger et Paris après le mandat Hollande. Abed Charef déplore, pour sa part, que ces rapports et déclarations obtiennent une telle résonnance en Algérie. Il faut rétablir « l’expression politique algérienne » pour relativiser « la parole qui vient de l’étranger ». Il est d’ailleurs, selon lui, normal quel les français s’intéressent à ce qui va advenir de leurs voisins et partenaires alors qu’un changement se prépare à la tête de leur pays : ce qui n’est pas normal c’est que les Algériens ne fassent pas pareille pour s’intéresser au prochain président français ».

Le gaz s’invite dans la brouille

L’autre facteur de tension renaissante de la relation entre Alger et Paris a été cette semaine l’affaire des livraisons annulées de gaz de Skikda vers Fos sur Mer. Le CPP en a parlé. C’est la première fois qu’un responsable français, à la tète du réseau de distribution du gaz dans le sud est français, pointe la responsabilité du fournisseur algérien sur le risque de perturbations dans la distribution parlant de situation « inquiétante ». Pour El Kadi Ihsane la communication de Sonatrach a été maladroite sur une question très sensible car l’Algérie joue depuis très longtemps de son statut en bronze de « fournisseur crédible ». L’argument du différent commercial invoqué dans le sillage de la compagnie nationale s’est avéré faux. Un arrêt technique a empêché la plate forme de Skikda d’honorer des livraisons sur lesquels elles s’étaient engagées. Ce qui dans le contexte d’un pic hivernal particulièrement énergétivore n’a pas pu être rattrapé par un basculement sur la plate forme de Arzew. Pour autant estime Abed Charef « le statut de fournisseur fiable de gaz de Sonatrach n’est pas remis en cause ».

Raouraoua comme Bouteflika, une succession verrouillée

Le CPP de ce mercredi 25 juin a consacré à la vague du bashing de la FAF et de l’EN 48 heures après l’élimination inattendue des « verts » dès le premier tour de la CAN2017 au Gabon. Mais le CPP a traité du sujet à la manière du CPP. C’est à dire en faisant un parallèle entre la gestion autoritaire de la FAF par Mohamed Raouraoua et la gestion autoritaire de l’Algérie par Abdelaziz Bouteflika. Si des Algériens demandent le départ du président de la FAF, le CPP rappelle que son bilan est semblable à celui de Bouteflika. Un bilan qui ne fonctionne que sur la courte durée. Quand il y a de l’argent pour importer dans le cas de Bouteflika. Et quand la vitrine importée qu’est l’EN fonctionne dans le cas de Raouraoua. Le CPP n’a pas demandé le départ de Bouteflika à cause de la moyenne étourdissante de deux buts encaissés par match à Franceville. Mais il n’en était pas loin. Plus sérieusement, la présence du journaliste spécialisé Hammou Bellahmer dans cette seconde partie du CPP a permis de mieux situer les responsabilités. Pour lui Raouraoua décidait de tout et il doit bien rendre des comptes. Le problème est que, l’assemblée générale de la FAF ; l’instance qui peut lui demander ces comptes voir l’inviter à ne pas se représenter pour un nouveau mandat, est verrouillée. Un peu comme pour l’alternative politique à Bouteflika. « Ce qui est sur c’est que si Raouraoua devait être lâché c’est le pouvoir qui désignerait le nouveau président de la FAF » a conclu Hammou Bellahmer. On s’en douté un peu.

L’émission en audio:

L’émission en vidéo:

 

 

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