Le marché noir connaît une chute vertigineuse de l’euro face au dinar algérien. Ce phénomène s’est intensifié ce mercredi 30 juillet 2025. L’euro continue sa baisse, provoquant une inquiétude majeure parmi les cambistes et dans l’économie informelle.
Actuellement, le marché noir affiche des chiffres en baisse. Pour 100 euros, il faut dépenser entre 26 000 DA pour l’achat. Cependant, les cambistes revendiquent entre 25 750 et 25 800 DA. En seulement 48 heures, l’euro a perdu 150 DA par rapport à la monnaie locale. Sur deux jours, cette chute atteint même 250 DA.
Cette baisse rapide inquiète fortement. Elle montre à quel point le marché parallèle est fragile face aux changements législatifs et économiques.
La loi anti-blanchiment, un facteur déclencheur
La principale cause de cette chute sur le marché noir réside dans la nouvelle loi anti-blanchiment. La demande d’euros a chuté brusquement. En effet, cette législation, très attendue, pourrait étendre sa portée aux activités informelles.
Selon des cambistes, « les opérateurs craignent que cette loi ne cible aussi le marché noir des devises. » Cette perspective pousse les acteurs à la prudence. Beaucoup préfèrent retirer leurs euros ou attendre avant d’agir. Résultat : l’offre en euros devient excessive, ce qui entraîne une chute de leur valeur.
Cette situation met en difficulté les cambistes. Ceux qui ont acheté leurs euros à des taux plus élevés subissent des pertes importantes. L’incertitude plane sur le marché parallèle. La mise en œuvre de la nouvelle loi anti-blanchiment pourrait encore étendre cette crise.
Pendant longtemps, le marché noir a été un baromètre informel de l’économie algérienne. Aujourd’hui, il est en pleine tourmente. La question reste ouverte : cette chute du marché noir est-elle le début d’une nouvelle ère pour la devise parallèle en Algérie ?