Le marché pétrolier a connu une nouvelle secousse cette fin de semaine. Selon les données publiées par Boursorama, le baril de Brent de la mer du Nord a plongé ce vendredi à 63,88 dollars, soit une baisse de 2,07 %, amplifiant la correction déjà amorcée la veille. Jeudi, les cours avaient clôturé à 65,23 dollars, enregistrant une baisse de 1,29 % sur la séance.
Cette chute, la plus marquée depuis trois semaines, s’explique principalement par la signature du cessez-le-feu à Gaza, qui a instantanément réduit la « prime de risque » géopolitique intégrée dans les prix du brut. La perspective d’un apaisement durable au Moyen-Orient a donc provoqué un repli des achats spéculatifs, tandis que les marchés se repositionnent sur les fondamentaux économiques.
La Fin de la tension géopolitique pèse sur les cours
La détente observée sur le front israélo-palestinien retire un facteur de tension majeur pour les opérateurs. Sans la crainte d’une escalade régionale, le marché revient à une logique d’offre et de demande. L’annonce, en parallèle, d’une augmentation de la production par l’OPEP+ dès novembre, bien que modérée, confirme la volonté des grands producteurs de maintenir un approvisionnement stable.
Les investisseurs, jusque-là concentrés sur le risque de rupture d’approvisionnement, privilégient désormais la prudence. D’autant que la demande mondiale reste fragile, entre la reprise hésitante de la Chine et la croissance molle en Europe.
Vers une nouvelle zone d’équilibre ?
Les analystes estiment que la fourchette des 63 à 65 dollars pourrait devenir la nouvelle norme à court terme, à moins d’un rebond de la demande ou d’une nouvelle flambée géopolitique. Sur les marchés américains, le West Texas Intermediate (WTI) a suivi la même tendance baissière, clôturant autour de 61,50 dollars le baril.
En somme, le marché de l’or noir vit un moment de respiration après plusieurs semaines de tension. Mais cette accalmie, loin d’être synonyme de stabilité, reflète surtout l’incertitude d’une économie mondiale en quête d’équilibre, où chaque décision politique ou militaire continue de peser lourdement sur les cours.