L’Algérie se positionne solidement dans le paysage africain de l’intelligence artificielle (IA), selon le classement « AI Talent Readiness Index for Africa 2025 » publié par Qhala et Qubit Hub. Avec un score global de 45,85 points, le pays se hisse à la 8e place sur 54 nations évaluées, confirmant ainsi sa place parmi les leaders du continent en matière de développement des talents en IA.
Une reconnaissance continentale
Ce classement évalue la capacité des pays africains à développer, retenir et déployer des talents en IA. Il repose sur 20 indicateurs regroupés en trois piliers :
- Compétences numériques (40 %)
- Données et infrastructures (35 %)
- Préparation gouvernementale (25 %)
L’Algérie se distingue notamment dans le pilier des compétences numériques, où elle obtient un score élevé, soutenu par la présence de 22 établissements d’enseignement supérieur spécialisés en IA et machine learning. La proportion de diplômés du supérieur est également significative, tout comme l’intégration des TIC dans les systèmes éducatifs.
Une dynamique régionale favorable
L’Afrique du Nord s’impose comme la région la plus performante avec quatre pays dans le Top 10. L’Afrique du Sud mène le classement continental avec 52,15 points, suivie de la Tunisie et de l’Égypte, ex aequo à 51,80 points. Le Kenya se classe 4e avec 49,70 points, devant Maurice (48 points), le Rwanda (46,90), le Ghana (46,50) et le Maroc (43,75). Les Seychelles ferment le Top 10 avec 42,50 points.
Ces résultats montrent que les investissements dans les infrastructures éducatives et numériques portent leurs fruits. L’Algérie bénéficie de cette dynamique, grâce à des choix stratégiques dans la formation et à un taux d’électrification de 100 %.
Un engagement gouvernemental affirmé
Le gouvernement algérien a adopté une stratégie nationale dédiée à l’intelligence artificielle. Des lois sur la protection des données ont été mises en place et des initiatives de soutien à la transformation numérique sont actives. Cette implication politique contribue à la bonne performance de l’Algérie dans le classement.
Des infrastructures solides
Avec un taux de pénétration d’Internet de 71 % et un bon niveau de connectivité urbaine, l’Algérie dispose d’atouts majeurs pour l’essor de l’IA. La densité de développeurs, bien que modérée (477 par million d’habitants), reste en progression.
Un écart encore marqué entre régions africaines
À l’échelle régionale, l’Afrique de l’Est affiche un score moyen de 32,7 points, tirée par le Kenya et le Rwanda. L’Afrique australe suit avec 35,3 points, dominée par l’Afrique du Sud. L’Afrique de l’Ouest, malgré des avancées, enregistre une moyenne de 27,6 points, plombée par des défis d’infrastructure. L’Afrique centrale reste à la traîne avec 19,4 points en moyenne, faute d’accès suffisant à l’électricité, à Internet et à des politiques de soutien efficaces.
Perspectives pour l’Algérie
Avec une jeunesse dynamique, des infrastructures en amélioration et une volonté politique affirmée, l’Algérie est bien positionnée pour accélérer dans le domaine de l’IA. Pour maintenir sa progression, le pays devra renforcer les partenariats académiques, promouvoir l’innovation locale et améliorer l’inclusion numérique sur l’ensemble du territoire.
En résumé, ce classement montre que l’Algérie avance sur la bonne voie et peut devenir un pôle régional incontournable dans le domaine de l’intelligence artificielle