La Banque africaine d’import export, Afreximbank, affiche une croissance solide en 2025, portée par une vision et une stratégie affirmées par son désormais ancien président, le nigérian, Benedict Oramah. À la veille de l’investiture du nouveau président désigné, le Camerounais, George Elombi, une journée commémorative et d’honneur a été tenu ce vendredi au Caire, où les partenaires de banque et ses cadres ont défilé pour présenter « un bilan honorable sur les dix années passées par Oramah » à la tête de cette institution panafricaine.
Dans son allocution d’ouverture, le nouveau président de l’afreximbank, George Elombi, a déclaré que « Sous la direction du président Oramah, Afreximbank est passée d’une banque relativement petite avec seulement 6 milliards de dollars d’actifs en 2015 à plus de 40 milliards aujourd’hui, établissant sa pertinence mondiale et continentale ». La progression de 6% sur le premier semestre 2025, avec un bilan de 42,5 milliards de dollars, illustre l’impact réel de cette trajectoire ambitieuse.
Le discours du nouveau président a mis en avant « la création de filiales stratégiques, dont FEDA, AfrexInsure, un fonds de préparation de projets, une fenêtre de financement concessionnel et l’initiative médicale AMCE ». Ces outils ont été conçus dans une logique d’écosystème et s’intègrent dans une « approche portefeuille » pour lever les obstacles historiques au développement industriel africain. En matière de maîtrise des risques, le speaker précise que la qualité des actifs s’est renforcée, avec un taux de prêts non performants à 2,48% et un ratio de liquidité passé à 22%.
Le rôle central joué par Afreximbank dans la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est présenté comme une nouvelle étape clé : « Afreximbank s’est imposée comme le supermarché du développement », mettant en place des plateformes telles que l’Africa Trade Gateway et le PAPSS pour faciliter les transactions interafricaines.
L’objectif, selon le nouveau président de la banque, est d’optimiser les flux commerciaux, notamment grâce à la possibilité d’opérer en monnaies locales, soutenant directement l’expansion industrielle et commerciale régionale.
En matière d’impact structurel, le président conclut : « Nous avons créé une base solide pour dynamiser le commerce intra-africain et le développement industriel, en transformant des vœux politiques séculaires en acquis tangibles pour tous les Africains ». La banque étend également ses solutions aux enjeux de sécurité alimentaire avec un programme de 2 milliards de dollars dédié à l’agriculture exportatrice, renforçant le positionnement du continent sur la chaîne de valeur mondiale.
La dynamique de croissance inclusive portée par Afreximbank repose enfin sur des principes d’innovation et de disruption constructive : « C’est seulement par la disruption constructive que l’Afrique peut s’imposer sur la scène mondiale. Nous bâtirons sur les fondations solides posées et sur les valeurs instillées dans l’institution ». Cette vision s’illustre à travers la multiplication de solutions de financement, d’assurance et de santé, conçues pour répondre aux attentes de l’Afrique du XXIe siècle.
Pour l’après 2025, l’Afreximbank vise une expansion financière, innovation institutionnelle et transformation structurelle du continent, « offrant à ses partenaires et membres un modèle d’intégration régionale et de croissance durable », et place « l’efficacité au centre du développement africain ».
Il est à noter qu’il y a un peu plus d’un mois, L’afreximbank a animé, à Alger, la Foire intra-africaine du commerce, l’IATF. Un événement jugé par les organisateurs et l’Algérie comme la plus grande manifestation économique du continent, dont la valeur des contrats commerciaux et promesse d’investissement ont été évaluées à 48 milliards de dollars.





