Au cours des dernières semaines, les prix des bananes sur les marchés algériens ont connu une augmentation significative, suscitant l’inquiétude parmi les consommateurs, en particulier ceux aux revenus modestes.
En début d’année, le prix moyen des bananes oscillait entre 400 DA et 440 DA le kilogramme. Cependant, au 16 février, cette fourchette avait considérablement grimpé, s’établissant entre 520 DA et 580 DA le kilogramme. Cette hausse d’environ 31 % en seulement cinq semaines ne peut être ignorée, surtout dans un contexte économique où le pouvoir d’achat des ménages est déjà éprouvé.
Selon un marchand de fruits, cette flambée des prix serait principalement attribuée à une diminution des quantités importées de bananes. Cette baisse a eu pour effet de restreindre l’offre sur le marché, rendant ce produit de consommation prisé de moins en moins accessible. En effet, la loi de l’offre et de la demande s’applique ici de manière particulièrement frappante : moins de produits disponibles entraînent inévitablement une hausse des prix. Ce phénomène est aggravé par la décision des pouvoirs publics de réduire les quotas d’importation des bananes, alignée sur l’abondance de la production d’autres fruits, notamment les oranges, cette année.
Les autorités semblent vouloir orienter la consommation vers des fruits dont les prix sont plus abordables et plus stables, comme les oranges. Cette stratégie, bien qu’elle puisse paraître logique du point de vue de la régulation du marché, laisse un goût amer chez les consommateurs qui doivent désormais faire face à une pénurie relative des bananes à un prix élevé. Pour les petites bourses, cette hausse des prix se traduit par des choix difficiles.
L’augmentation des prix des bananes survient dans un contexte marqué une baisse historique des prix des oranges.