Le marché du poulet vivant continue de surprendre en ce début de mois de mars. Après une période de tension à la veille du Ramadan, les prix s’effondrent, plongeant les éleveurs dans une spirale d’inquiétude.
Ce mercredi 5 mars, le constat est sans appel : les prix du poulet vivant oscillent entre 250 et 280 DA sur les marchés de gros. Une chute vertigineuse de près de 50 DA par rapport aux jours précédents le Ramadan. Sur les étals des détaillants, le consommateur peut espérer trouver le kilogramme entre 300 et 330 DA.
Et ce n’est pas tout. Le poulet frais déplumé suit la même tendance baissière. Affiché à partir de 380 DA le kilo, il est loin des sommets atteints lors du premier jour du mois sacré, où il culminait à 440 DA.
Alors, à quoi attribuer cette dégringolade ? Deux facteurs principaux semblent être à l’œuvre. D’une part, une offre abondante, voire excédentaire. Les producteurs ont mis les bouchées doubles pour répondre à la demande du Ramadan, inondant littéralement le marché. D’autre part, l’arrivée massive de poulet congelé importé du Brésil. Ces volumes importants viennent renforcer l’offre et exercent une pression supplémentaire sur les prix.
Un aviculteur confie, sous couvert d’anonymat, que la situation pourrait encore empirer dans les jours à venir. Une perspective qui glace le sang des éleveurs, déjà fragilisés par des mois de pertes. Depuis l’été dernier, beaucoup d’entre eux travaillent à perte, incapables de couvrir leurs coûts de production.
Cette situation pose de sérieuses questions sur la pérennité de la filière avicole locale. Comment les éleveurs pourront-ils survivre si les prix continuent de chuter ? Quelles mesures peuvent être mises en place pour soutenir une production nationale de qualité, tout en garantissant un prix abordable pour le consommateur ? Autant de défis auxquels les acteurs du secteur devront répondre rapidement pour éviter une crise majeure.